• Keiyner : Coucou ! Et voici le chapitre 31 des Flammes Temporelles. Et accrochez-vous c'est le dernier !

    Enfin avant l'épilogue qui suit ^^. Donc gros, très gros chapitre que voilà. Franchement je suis encore en train de me demander si je ne devrais pas le couper, mais bon je suppose que vous voulez tout savoir tout de suite donc voilà je le laisse comme ça ! Franchement avant que je ne me rendes compte j'étais à 18 pages sur mon ordi et il me restait encore des trucs à écrire... J'avais cru que c'était une erreur...

    Bon les persos de Katekyo Hitman Reborn ne sont pas à moi, malgré mes récentes et nombreuses supplications... Ma vie n'a plus de sens ! M'accordez-vous le droit de mourir ?

    Je remercie MissXYZ, Vongola, Guest,Karo et Himutsu-chan pour leur review pour le précédent chapitre. Je remercie également ceux qui lisent en anonymes ou non, ceux qui ont mis en favoris ou non (mais qui la lisent) et ceux qui la suivent ou non (pareil, mais qui la lisent ^^) cette fiction. Je suis contente de voir qu'elle vous plaise !

    Réponses aux reviews anonymes :

    MissXYZ : Oui à bas Sabagliato ! T'inquiète il va avoir son compte là ! Il va juste passer un mauvais quart d'heure ! Et Tsuna aussi va arriver ! Profite bien de ce chapitre : j'espère qu'il sera à la hauteur de tes attentes !

    Vongola : Oui ça faisait un bon moment mais crois-moi j'avais eu du mal à ne pas poster non plus, ces maudits examens ne me laissaient pas le temps de bosser sur mes chapitres du coup j'étais obligée de la mettre en parenthèse ^^. Je suis contente qu'il te plaise, j'avais l'impression de passer à côté de certains détails dans le chapitre précédent donc du coup je suis rassurée ! Pourquoi s'arrêter là... Parce que ^^ Bon d'accord pour compenser tous les cliffangers que j'ai pu faire, voici un chapitre double (j'appelle chapitre double parce qu'il fait plus de deux fois de pages que mon plus grand chapitre pour l'instant ^^) J'espère qu'il te satisfera !

    Guest : Oui grand retour de Lanalia ! De Gokudera ! De Reborn ! De... Ben de tout le monde en fait ^^ Eh oui elle est dans un sale état ben après que veux-tu que je te dise c'est la mafia. Je dirais même qu'elle a de la chance d'être encore vivante... Oui ! XD dit comme ça ça a l'air d'être fait exprès,bon un peu quand même. Tu penses que Lanalia va se jeter dans le vide pour protéger son amour ? T'as raison c'est stupide... Mais le truc c'est que ce serait bien son genre, amour ou pas ^^ N'empêche j'imagine bien Xanxus rattraper Gokudera avant de le laisser tomber sur le sol brutalement en soupirant xD Ce serait marrant ! Ben tu sais quoi ? J'espère moi aussi ^^' En tout cas merci pour ton soutien, ta review et tes encouragements ! Profites bien de ce chapitre !

    Karo : Ouah... C'était un cri du cœur ça xD Ce qu'il va se passer?Ben Gokudera va logiquement tomber, s'écraser sur le sol et mourir... J'ai dit logiquement ! Et comme le monde de Reborn n'est jamais logique, ben tu peux tout de suite éliminer cette option. Merci beaucoup ^^ J'avoue avoir été un peu stressée pour la réception de ce nouveau chapitre, mais il semble bien passer donc je suis contente. Ben au départ mes examens sont passés ^^', après c'est le "bien" qui me gêne... Non franchement je ne sais pas. Je suis un peu nerveuse pour ça vu que pendant le semestre mes profs m'avait donné des sales notes pendant les contrôles continus et vu que ce sont les mêmes qui corrigent les partiels, j'ai un peu peur... Mais bon après j'ai fait tout ce que je pouvais, j'ai révisé autant que les autres examens d'avant (et ceux-ci je les avais réussis) donc voilà. Je verrais bien mes résultats. Mais revenons au chapitre ^^ Merci pour tes encouragements et profites-bien de ce chapitre !

    Keiyner : Bon voilà un gros morceau... Prêts à le commencer ? Ah oui, il y a une ou deux petites gâteries à la fin du chapitre.

    Allez enjoy !

    OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO

    Chapitre 31 : Peut-on sauver tout le monde ?

    - Que tu n'aies pas compris les sentiments que ma fille éprouvait envers toi, montre que tu n'es pas un si grand génie que ça, Gokudera Hayato...

    Sur ces paroles, il le ramena au-dessus du vide et le lâcha.

    Le cerveau de Gokudera n'enregistra même pas qu'il s'enfonçait doucement dans le vide au-dessous de lui. En fait il ne ressentait plus rien. Seule chose une seule pensée tournait dans sa tête. Une pensée tellement intelligente et qui s'accordait parfaitement à ce qu'il venait d'entendre. Quoi ?

    Que venait-il de se passer ? Que venait-il d'entendre ? Les sentiments de Lanalia ?... Pour lui ? Qu'en savait cet homme ? A peine cette pensée avait-elle franchit son flux de conscience qu'il se souvint des sourires un peu taquin mais néanmoins heureux de Tsuna. Oui c'était sûr son boss avait sans doute compris ses sentiments pour la jeune femme avant qu'il en ait conscience lui-même. Mais dans ce cas, si Tsuna n'avait pas essayé de l'en empêcher malgré qu'il savait que Lanalia avait quelqu'un en vue, voudrait-il dire que... ? Était-ce possible ? Était-ce non seulement envisageable ? Puis Gokudera se souvint de la fois où Lanalia s'était endormie sur son épaule et n'avait laissé personne d'autre l'approcher dans son sommeil... Et puis ne l'avait-elle pas sauvé dès leur première rencontre ? Soudain un choc le sortit de ses pensées le ramenant à la réalité.

    Il regarda au-dessous de lui. Il restait encore une bonne distance avant de toucher le sol, se fit-il la réflexion, complètement détaché. C'était bizarre, il n'avait pourtant pas remarqué qu'il y existait un obstacle pour stopper sa chute... Et puis, il n'avait pas l'impression d'avoir parcouru beaucoup de distance.

    - Hayato... Souffla une voix au-dessus de lui.

    Gokudera leva la tête et remarqua qu'il se trouvait juste au-dessus de la tour à moitié détruite et s'il n'avait pas parcouru autant de distance qu'il aurait pensé c'était parce que Lanalia le retenait de sa main valide, agrippant son poignet de sa prise ferme. Elle-même ne se retenait au sol de la tour que la pression qu'elle exerçait dans son abdomen. Elle savait que si elle ne relâchait qu'une seule seconde cette pression, elle perdrait l'équilibre faible qu'elle possédait et ils tomberaient tous les deux. Le contact brutal et robuste entre son buste et le sol lui tirait des grimaces de douleur, lui rappelant sans vergogne ses côtes cassées lors de sa... "rééducation" par son père. Elle adressa à Gokudera un sourire peiné, soulagée d'avoir réussi à se déplacer à temps. Gokudera n'en crut pas ses yeux. Et où était passé le Septimo ?

    - Lanalia... ? Que... ?

    - Ne bouge pas, ordonna-t-elle d'une voix qui ne souffrait réplique. Je ne vais pas non plus tenir très longtemps avec toutes ces blessures.

    - Tu aurais dû me laisser tomber ! S'écria Gokudera inquiet d'être la cause de souffrance de la jeune femme.

    - Ne va pas me faire regretter mon geste, Gokudera Hayato, réprimanda Lanalia, d'une voix d'où Gokudera percevoir de la douceur. J'ai réagi instinctivement, c'est tout !

    -Lanalia... Est-ce que c'est vrai ce que ton père vient de me dire ?

    - Tu crois vraiment que c'est le moment de parler de ça... Gronda la jeune femme en tournant son regard de tous les côtés en cherchant une solution à leur situation plus que précaire.

    -Regarde moi, exigea Gokudera, grondant d'impatience.

    Lanalia soupira avant de plonger son regard dans celui du gardien de la Tempête. Celui-ci put alors toute la tendresse et l'amour de la jeune femme dans ses yeux orangés qu'elle adressait à lui et seulement à lui. Gokudera sentit un sourire stupide digne que pourrait le faire l'autre idiot de base-baller étirer ses lèvres. Il avait beau de s'être aperçu de ses sentiments que très tardivement apparemment il avait encore une chance avec la jeune femme. Lanalia eut un petit ricanement en voyant le sourire de son aimé. Elle se ressaisit et chuchota de nouveau.

    - Je t'expliquerais tout plus tard. Pour l'instant, on doit sortir de ce pétrin...

    - Je ne vous dérange pas trop peut-être ? Tonna alors une voix d'où pointait un mépris et un énervement évident au-dessus de Lanalia.

    La tueuse à gage n'eut pas le temps de tourner la tête vers la voix qu'elle reconnut comme celle de son père qu'elle sentit alors un poids se poser sur sa main blessée. Une grimace de douleur tordit alors ses lèvres tandis qu'un petit cri passa le mur de ses lèvres. Le regard de Gokudera se teinta alors d'inquiétude et de peur pour la jeune fille. Il pouvait voir au-dessus d'elle, Ferrante Scassinatore, la jambe repliée, son pied écrasant ce que Gokudera supposait être la main blessée de la tueuse à gage. Gokudera pouvait voir une lueur menaçant dans le regard du boss des Scassinatore, un fin filet de sang, à moitié essuyé, coulant sur la commissure de ses lèvres. Lanalia qui avait finit par reconnaître son agresseur ne put que jurer dans sa barbe. Elle regrettait vraiment son état de faiblesse à cause duquel elle n'avait pas pu mettre toutes ses forces dans le coup qu'elle qui avait donné au visage lorsqu'elle s'était précipitée pour rattraper Gokudera.

    - Très bien, finit par déclarer Ferrante, qui visiblement commençait à perdre tout sang-froid. Puisque vous tenez tant que ça à mourir l'un pour l'autre, je vais vous faire disparaître en même temps !

    Sur ces paroles, tout en continuant d'exercer sa pression sur le poignet blessé de sa fille, il donna un coup de poing dans l'omoplate de la jeune femme. Puis il frappa ainsi le dos et les côtes de la jeune fille, visant les endroit où elle avait déjà été blessée. Lanalia cria mais refusa de relâcher sa tension sur son équilibre. Elle le regrettait encore plus... Limite, si elle pouvait mettre Gokudera en sécurité n'importe où mais loin de son père et loin de la menace du vide. Elle relâcherait alors la pression avec joie, certaine qu'elle apprécierait les ténèbres de l'inconscience.

    A ce moment-là, cependant, elle vit en contrebas, dans le bâtiment qui formait un angle avec la tour où ils se trouvaient, au travers d'une fenêtre, plusieurs ombres passer en grande vitesse avant d'en voir une qui s'arrêta presque devant et tourna la tête en hauteur dans leur direction. Elle reconnut sans peine la chevelure brune et les yeux qui brillait d'un orangé mordorée, une pure flamme du Ciel décorant son front. Tsuna !

    Elle avait trouvé sa solution. Une solution qui lui permettait de mettre Gokudera à l'abri ainsi que pourvoir relâcher cette pression sans avoir à être entraînée dans la chute qui lui tendait les bras. Elle grimaça en sentant de nouveau le pied de son père rencontrer ses côtes déjà en compote. Du coin de l'œil, elle vit l'air effaré de Tsuna se transformer en une expression de haine. Il s'apprêta à briser la fenêtre à se précipiter pour arrêter le boss, mais le regard en coi que lui adressa la jeune femme l'arrêta. Lanalia retint l'envie d'étirer ses lèvres en un faible sourire. Elle devait faire vite. Elle se tourna vers Gokudera et ne lui laissa pas le temps de l'interroger.

    - Fais-moi confiance.

    Gokudera plissa les yeux.

    - Cela fait longtemps que tu as toute ma confiance, rétorqua celui-ci, vexé que celle-ci doute de lui.

    Lanalia ne put cette fois pas retenir le doux sourire éclairer son visage.

    - Dans ce cas, souffla-t-elle, protège-toi.

    Elle oublia les coups que lui administrait son père et après un discret mouvement de balancier que le boss des Scassinatore ne comprit pas tout de suite, elle balança Gokudera, visant avec précision la fenêtre où attendait le Decimo. Quand Ferrante comprit ce qui se passait il était trop tard, Gokudera avait passé la fenêtre, se protégeant comme il pouvait des éclats de verre quand il la brisa et se retrouva dans l'autre bâtiment. Gokudera s'était attendu à ce qu'il atterrisse sur le sol dur et froid mais il n'avait pas touché le sol, qu'il se sentit happé par une paire de bras chaleureux et réconfortant. Quand il rouvrit les yeux, le monde était flou. Il passa une main pour les frotter avant de les rouvrir de nouveau. Sa vue devint un peu plus précise et il découvrit alors son boss. Une lueur inquiète, mais en même temps soulagée, faisait luire le regard de Tsuna.

    - Jyudaime... Dit-il alors faiblement tandis que toutes ses blessures commençaient alors à se rappeler à lui. Je suis désolé... Le bras droit de Ferrante Sbagliato est...

    - Chut, Hayato, sourit Tsuna. Tout va bien. Hibari s'en est aperçu, il le combat en ce moment. Tu as très bien travaillé. Repose-toi maintenant. Oni-san va venir...

    - Je vais l'amener à lui, proposa alors une voix sur la gauche de Gokudera.

    Gokudera sursauta, surpris qu'il y avaient d'autres personnes pour le voir dans cet état déplorable ! Il fit pivoter sa tête, ignorant avec un grognement, la douleur qui accompagna son mouvement. Il vit alors le Primo accompagné de ses gardiens de la Tempête, de la Pluie et du Nuage. Le premier boss des Vongola et G regardait Gokudera eux aussi avec inquiétude. Même si Gokudera pouvait voir une lueur de fierté dans celui de G. Alaude quant à lui, le regardait avec un œil neutre. Gokudera était étonné que le gardien du Nuage du Primo ne soit pas plus glacial avant de retourner sur la réaction du premier gardien de la Tempête. Il avait l'impression que celui-ci lui devenait proche de lui et il ne avait par comment. Il avait bien remarqué que son prédécesseur avait commencé par l'appeler par son prénom et si au début il ne l'avait pas repris, car habitué aux manières de son pays d'origine de s'appeler par le biais des prénoms, il avait compris que son prédécesseur avait essayé de combler ce gouffre qu'il y avait toujours eu entre eux. Même si leur discussion au Japon les avaient rapproché ce n'était pas pour cela qu'ils étaient devenus les meilleurs amis. Il entendit alors la voix de son boss répondre à la suggestion, devenant plus lointaine et sortit de ses pensées, secouant doucement la tête.

    - Vous êtes sûr Asari-san ? Demanda Tsuna. Je ne voudrais pas...

    - Ne t'en fais pas, Tsuna. Lanalia-san a des ennuis : nous devons la rejoindre le plus vite possible et on ne peut pas laisser Gokudera-kun seul. De plus, Knuckle et Ryohei-kun mettront sûrement du temps pour venir ici. Je vais leur amener Gokudera-kun et je vous rejoindrais. Cela te va, Giotto ?

    Le Primo hocha doucement la tête.

    - Asari a raison, déclara-t-il. Toi-même Tsuna, tu hésites à laisser ton ami ici, non ?

    Tsuna poussa un soupir.

    - Jyudaime... Grogna Gokudera. Je peux marcher... Allez-y tous, ne vous inquiétez pas pour moi...

    - Cela suffit, Hayato, gronda doucement G, ignorant le haussement de sourcil de Giotto et la mine étonnée d'Asari à la mention du prénom du bras droit de Tsuna. Tu es trop blessé pour pouvoir marcher seul ! Asari, je te le confies, fais en sorte qu'il arrive sain et sauf à ce stupide prêtre !

    - Eh bien, G... Sourit Asari, tu es bien protecteur avec Gokudera-kun...

    - Tch ! N'est-ce pas normal ? Il est mon digne successeur.

    Tsuna lui jeta alors un regard légèrement surpris avant de lui sourire, appréciant que G accepte pour la seconde fois son bras droit. Asari finit aussi par sourire, tandis que Alaude grogna. Giotto regarda ses trois gardiens un peu suspicieux, se demandant ce qu'il s'était passé entre ses gardiens et ceux de Tsuna, avant de revenir au moment présent. Tsuna acquiesça en sentant le regard du Primo et aida le gardien de la Pluie à installer Gokudera sur son dos. Il voyait bien que son bras droit avait de plus en plus de mal à rester éveillé. Il lui fallait des soins le plus vite possible.

    - Jyudaime... Appela de nouveau Gokudera. Je peux...

    - Hayato, tu vas te laisser faire, exigea Tsuna sur son ton de boss. Prends du repos, tu l'as bien mérité...

    Quand il vit que son bras droit essayait de nouveau de parler, il continua très vite :

    - ... et ne t'en fais pas pour Lanalia, je vais aller l'aider. On va arrêter Ferrante Sbagliato et vous pourrez enfin vous expliquer.

    Gokudera leva des yeux légèrement groggy et étonné sur son boss, avant qu'un léger sourire n'étira ses lèvres. Alors Tsuna avait bien compris, même avant lui ses sentiments pour la jeune tueuse. Il finit par fermer la bouche et acquiesça, enfin soulagé. Ses yeux se fermèrent doucement, épuisé par l'âpre combat qu'il venait de livrer et libéré de ses inquiétudes pour Lanalia. Il savait que son boss ne laisserait jamais Lanalia aux mains de son père. Asari, malgré sa surprise sur la conversation entre le Decimo et son bras droit, finit par se mettre sur la trace des gardiens du Soleil.

    - Allons-y, déclara Tsuna, tandis que sa voix avait perdu toute douceur et joie.

    G se redressa instinctivement au ton du Decimo qui ressemblait beaucoup au ton que prenait son ami quand celui-ci était vraiment en colère. Alaude décroisa les bras tandis que Giotto eut un sourire carnassier. L'heure était venue de payer !

    Tsuna passa devant grâce à l'accord implicite de Giotto et ils se précipitèrent vers la tour. Il ne leur fallut pas plus de quelques minutes pour se retrouver devant la porte qui menait à la salle de la tour. Tsuna n'hésita et l'ouvrit violemment. La scène qui se déroulait sous ses yeux lui fit perdre toute prudence.

    - Non !

    Il enflamma ses gants et s'élança sur le boss des Scassinatore qui avait retourné la jeune femme sur le dos et menaçait de lui trancher la gorge. Le boss des Scassinatore vit avec des yeux ronds le Decimo disparaître de son champ de vision avant de sentir quelque chose le percuter avec violence, l'éloignant de la cible de sa frustration. Il se sentit se faire projeter de l'autre côté de la pièce. Pendant son vol plané il eut juste le temps de voir un Decimo dont la flamme avait doublé de volume et le regardait, enragé. Du coin de l'œil, il devina la présence de la première génération encore sur le seuil de la pièce. Très bien... Il n'était pas encore trop tard. Le boss des Scassinatore prit le temps de passer sa main dans la poche de sa veste, avant de tomber sur le sol. Tsuna se posa à côté de Lanalia et inspecta le corps de son amie. Celui-ci l'alarma, sans qu'il ne montre plus qu'un froncement de sourcil. Certaines mettraient plus de temps à guérir, nécessitant un traitement plus délicat. Mais la plupart des autres ne seront plus qu'un mauvais souvenir grâce aux flammes des gardiens du Soleil. A condition de ne pas trop traîner à leur amener la tueuse.

    - Tsuna ! Cria alors une voix paniquée ben qu'étouffée, suivit de plusieurs bruits sourds.

    Tsuna dirigea son regard vers la porte qu'il avait franchi quelques instants plus tôt. Giotto, Alaude et G se trouvaient toujours sur le seuil de la pièce. Mais ils semblaient être retenus par une sorte de mur opaque. Tsuna se releva, interloqué par cet obstacle inattendu. Il fixa pendant quelques minutes ce mur, avant de scruter la pièce aux alentours. Il lui sembla que toute la salle en était recouverte formant une sorte de dôme dans lequel seuls, Lanalia, le boss des Scassinatore et lui-même étaient enfermés. Giotto laissa la place à son gardien du Nuage qui abattit ses menottes, enrobées de flammes du Nuage, de toutes ses forces sur le dôme invisible. Celui-ci grésilla mais tint bon. Les yeux d'Alaude se plissèrent tandis qu'il passa sa main sur la surface de l'obstacle.

    Rien. Pas une égratignure. Giotto regarda, désespéré et inquiet, son successeur. Un rire discret s'éleva alors derrière Tsuna. Celui-ci se retourna vers le boss des Scassinatore, qui se releva lentement.

    - Alors ? Qu'est-ce que ça fait de se retrouver seul face à ton ennemi, Sawada Tsunayoshi ? Tu n'as plus tes gardiens ou ton ancêtre pour te protéger cette fois...

    - Êtes-vous à l'origine de ceci, Sbagliato ? Demanda Tsuna en essayant de garder son clame.

    - Effectivement, répondit d'un air narquois le boss. Te souviens-tu du projet "Protezione" ? Celui que les Giglio Nero ont proposé aux Vongolas et leurs alliés sur la recherche d'un dôme pouvant protéger n'importe qui se trouvant à l'intérieur, dont la surface ne pouvant être traversé par aucune flamme ?

    - Oui... Soupira Tsuna. C'est celui dont Aria-san et moi avions parlé...

    - Exact. Le Nono savait que la famille Sbagliato possédait quelque notions dans ce domaine et nous avait demandé de donner suite à ce projet. Et regarde ce que j'en ai fait... C'est vraiment une magnifique arène de combat, ne trouves-tu pas ? Personne ne pourra venir nous déranger. Je suis le seul à pouvoir lever ce mur ! Les Giglio Nero possèdent de bonnes idées, je dois l'avouer...

    Les yeux de Tsuna se plissèrent. Cet homme avait utilisé le désir de protection d'Aria pour en faire son jouet... Il se força à garder son calme.

    - Sbagliato, vous ferez mieux de vous rendre... Je ne veux pas à avoir à me battre contre vous.

    - Voilà pourquoi tu n'es pas digne de devenir le Decimo Vongola. Tu es trop gentil, naïf... Tu crois que la mafia va se plier à tes caprices d'enfant pacifiste ? Je fais partie de la mafia pure ! Pour croire qu'un enfant pourrait changer la mafia comme tu l'as si bien déclaré dans ton discours à la cérémonie de ton intrusion dans ce monde, Timotéo Vongola est devenu trop gâteux. Tu n'arriveras pas à diriger les Vongolas.

    - Vous ne m'avez pas compris, Sbagliato. Je ne demande pas à ce que vous vous rendez pour que nous n'ayons pas à combattre. Mais parce que vous êtes défait.

    - Ne présume pas de ta chance trop longtemps, gamin... Grogna le Septimo Scassinatore. Tu es en encore en vie parce que je le tolère !

    - La Varia sont en ce moment en train d'arrêter les derniers de vos hommes. Mon gardien du Nuage est en train de se battre contre votre bras droit. Et je le sais, cela se terminera sur la victoire de mon gardien. Et vous, dans le cas où vous arriveriez à me battre puis à vous débarrassez de ce qu'il reste de notre équipe, vous serez tout de même fini.

    - De quoi parles-tu gamin ?

    A la question du Septimo, Tsuna amena sa main à son oreille droite et en sortit un petit appareil. Il le présenta au boss des Scassinatore.

    - Je vous présente une invention de mes chefs mécanicien, Gianini et Spanner. Cet oreillette est également un appareil qui permet d'enregistrer tous les sons et de le faire écouter à quiconque en possède une autre. Aujourd'hui, tous mes gardiens et mes hommes en ont. J'en ait fait envoyer une aussi au Nono, qui a lui aussi tout entendu depuis le début.

    - Depuis le début ? Répéta Ferrante Scassinatore. Que veux-tu dire par depuis le début ?

    - Je vous ai dit que tous mes gardiens avaient cette oreillette...

    Il ! fallu un moment pour que le boss en face de Tsuna ne comprenne.

    - Tu... c'est...

    - Vous avez deviné. Hayato possède lui aussi cette oreillette et l'a activé d'après ce que j'ai entendu, dès qu'il est entré dans cette pièce. Tout ce qu'il s'est passé depuis que vous êtes vous-même arrivé et tout votre combat, ce qui équivaut à dire tout ce qui a été dit, a été retransmis au Nono. Même si vous nous passiez sur le corps, jamais le Nono ne cessera de vous poursuivre pour votre traîtrise, Sbagliato. Vous êtes fini. Autant vous rendre, vous ne croyez pas ?

    Le Septimo regarda sans comprendre le Decimo qui lui renvoya un regard assuré et inflexible. Pendant de longues minutes, le silence s'éternisa. Giotto déglutit, regardant alternativement les deux boss, avant que Ferrante Scassinatore n'eut un rictus.

    - Et qu'est-ce que cela peut bien me faire, gamin ?

    Les yeux d'Alaude se plissèrent tandis que Tsuna sursauta, les siens légèrement écarquillés

    - Comment... ? Commença Tsuna.

    - Tu croyais pouvoir me faire plier en me disant tout cela ? Je vais anéantir tes espoirs, gamin. Que le Nono connaisse ma véritable identité ne me dérange pas. Tout ce que j'ai fait depuis ton enlèvement, c'est à me dire en me cachant, ne représente que mon plan de premier contact, le plus... "pacifique", je dirais. Mais comme vous avez attaqué ma demeure, je ne vois plus aucun inconvénient à me cacher.

    - Pacifique ? Répéta Tsuna, sous le choc.

    Il se rappela en plusieurs flash, sa torture, puis l'attentat sur son manoir, coûtant la vie de plusieurs de ses hommes, l'attaque dans le parc, causant l'enlèvement de G et enfin, l'actuel état de Lanalia. Il serra les poings.

    - Vous trouvez que les choses se sont passés "pacifiquement" jusqu'ici ?!

    - Les choses auraient été plus sanglantes si j'avais écouté mes premières impulsions, Sawada Tsunayoshi. Ma famille n'est pas du côté de l'Ombre pour rien. Mais je te l'avoue, j'ai fait une erreur : j'aurais dû utiliser la méthode forte dès le début. Tes gardiens seraient tous morts avant que vous n'auriez compris à qui vous aviez à faire, et ton pouvoir serait déjà entre ses mains.

    - Jamais je ne vous laisserais poser ne serait-ce un autre de vos doigts sur mes amis. Je ferais tout pour vous en empêcher, Sbagliato !

    - Il faudra plus que de simple menaces en l'air en pour me faire peur.

    - Je le sais parfaitement, assura Tsuna en se mettant en garde, ses gants s'allumant de nouveau de ses flammes pures du Ciel. Venez. Finissons-en !

    - Avec joie, Decimo, accepta le Septimo avec un sourire de dément, tandis qu'il enflammait son arbalète de sa flamme du Nuage.

    Puis les deux boss s'élancèrent l'un sur l'autre. Le boss des Scassinatore essaya de faucher les jambes de Tsuna qui disparurent dans une tornade de flammes oranges, avant de réapparaître au-dessus de sa tête. Ferrante Scassiantore évita l'attaque au dernier moment avant de menacer le Decimo d'une flèche, qui l'esquivant, lui permit de se retrouver dans le mur, qui s'écroula à moitié. Tsuna jeta un coup d'œil aux dégâts. Il comprit que s'il se prenait la flèche directement il pourrait être paralysé voir même avoir des blessures graves. Ses yeux se plissèrent avant de revenir dans le combat.

    Derrière le mur, Giotto regardait les flammes violettes qui enveloppaient l'arme du boss des Scassinatore.

    - Des flammes du Nuage ? Il n'a pas des flammes du Ciel ? Pourtant c'est un boss...

    - Mon successeur m'a dit une fois que les flammes du Ciel étaient rares même dans cette époque, expliqua Alaude. Être un boss n'implique pas forcément avoir l'attribut du Ciel, apparemment...

    - Mais... Continua G en regardant le combat, même si cet homme n'a pas des flammes du Ciel, il est néanmoins puissant. Ses flammes du Nuages sont fortes, au moins aussi puissantes que celles d'Alaude. Giotto...

    - Ça ira, Tsunayoshi est fort, assura Giotto en loupant aucunes des passes des deux combattants.

    Lanalia, elle, ne pouvait que regarder, encore une fois, la danse mortelle qu'effectuaient les deux boss, les flammes du Ciel s'entrechoquant avec les flammes du Nuage, provoquant des étincelles qui tourbillonnaient, comme si elles aussi cherchaient à avoir le dessus l'une sur l'autre. Elle grinça des dents, ses poings se serrèrent tandis que des pensées de colère contre elle-même agressaient son esprit. N'était-elle pas censée être une tueuse à gage ? N'était-elle pas censée tout prévoir ? N'était-elle pas censée pouvoir supporter toutes douleurs ? N'était-elle pas censée pouvoir trouver une solution à toutes les situations difficiles ? Pourquoi n'en trouvait-elle pas, bon sang ?!

    Peut-être parce qu'elle n'en cherchait pas tout simplement. Elle était hypnotisée malgré elle par le combat qui se déroulait sous ses yeux. Malgré que ce combat soit très important pour sa liberté et son honneurs elle ne pouvait s'empêcher de le trouver beau... Les deux boss ne se séparaient que quelque instant avant de reprendre leur ballet mortel, chacun cherchant la faille chez l'autre, s'évaluant du regard, découvrant également ses limites en même temps que les limites de son adversaire. Peut-être était-ce à cause son sang de tueuse à gage qu'elle ne pouvait pas détacher ses yeux de ce combat. Et, plutôt que de la rassurer, cela la mit encore plus en colère. Alors elle dépendrait toujours de ce sang ? Ce sang qu'elle ne désirait pas ? Ce sang qui lui montrait malgré elle le chemin sur lequel elle se sentait plus stable...

    Elle secoua la tête. Non ! Elle devait être là pour Tsunayoshi ! Et cela impliquait plus de tueries pour de raisons futiles, même le moins de morts possible. C'était la volonté de Tsuna et au fond d'elle, elle savait qu'elle partageait ce même idéal. Et c'est pourquoi elle se sentait tellement en colère contre elle-même et son sang qui bouillonnait malgré elle dans ce genre de situations dangereuses.

    - Percée du Point Zéro, First Edition.

    Lanalia leva la tête et vit alors Tsuna, qui avait réussi à s'approcher d'assez près de Ferrante Scassinatore, ses deux mains rejointes formant une sorte de triangle arrondi. L'arbalète que Tsuna avait réussi à piéger entre ses doigts se gela alors instantanément. Le Septimo sursauta en voyant la glace continuer sa progression vers lui et avec une rapidité qui n'était plus à démontrer, il se dégagea de la prise du Decimo avant de lancer son arbalète au loin, avant que la glace ne l'atteigne.

    Le Vongola Primo considéra, ne croyait pas un instant ce qu'il venait de voir, l'arbalète qui s'était cognée contre le mur le plus proche d'eux, sans que la glace qui la recouvrait ne se soit fissurée. Avait-il bien vu ?

    La Percé du Point Zéro.

    Une de ses attaques les plus plus puissantes qui l'avaient sorti de bien des situations difficiles.

    Une technique qu'il avait mis presque cinq années avant de la maîtriser parfaitement. Il avait alors atteint ses dix-huit ans.

    Et là son descendant plus jeune qu'il ne l'avait été alors la maîtrisait avec brio !

    - Ohé, Giotto... Appela G, sans détourner les yeux de la même arbalète. C'est bien la même technique que la tienne, non ? Je veux bien croire que vous ayez le même sang, la même apparence et le même pouvoir... Mais de là que vous utilisez les mêmes attaques ? C'est impossible !

    - Continues à grogner, Herbivore et je te mords à mort, gronda d'une voix menaçante Alaude. Si le Decimo l'a fait c'est qu'il en est capable tout simplement.

    - Alaude a raison, souffla Giotto. Mais j'ai moi-même du mal à le croire. Comment Tsuna a-t-il pu apprendre ça aussi rapidement.

    - Tch ! Je suppose qu'il faut demander à l'Arcobaleno du Soleil pour cela... Déclara avec mauvaise humeur G. Il semblerait qu'il soit à l'origine de la plupart des capacités du gamin...

    - Rendez-vous maintenant, conseilla Tsuna d'une voix forte à l'intention du boss des Scassinatore, ramenant les membres de la première génération sur le combat en cours. Vous ne pouvez plus vous battre.

    - Tu crois vraiment que je suis à cours de possibilités simplement en me désarmant ? Demanda Ferrante. Tu es bien naïf !

    Sur ces mots, il s'élança et enchaîna un nouveau combat avec ses poings. Le Decimo contra systématiquement sans ciller les coups que le chef des assassins faisait pleuvoir sur lui. Tsuna lui donna alors un coup de pied dans les côtes faisant plier et reculer de douleur son adversaire. Quand le Septimo releva la tête, Tsuna ne se trouvait plus devant lui. Puis il eut à peine le temps de sentir une présence derrière lui que son bras fut ramené dans son dos et y fut coincé. Il se tordit de douleur tandis que la voix grave et calculatrice de Tsuna se fit entendre près de son oreille.

    - Je voulais juste vous donner une seconde chance d'accepter les faits.

    - Les faits ? Tout ce que j'ai à te dire, Sawada Tsunayoshi, c'est que tu devrais arrêter de prendre tes grands airs !

    Il essaya de faucher les jambes d'appuis de Tsuna. Celui-ci l'évita de justesse mais fut obligé de lâcher sa prise sur le bras du boss. Qui réagit alors rapidement. De sa main maintenant libérée, il attrapa le col du Decimo et la balança contre le mur tandis que l'autre atteignit sa ceinture d'où il sortit d'une poche dissimulée une petite dague qu'il avança jusqu'à la carotide de Tsuna. En voyant le reflet de la lame, le futur boss des Vongola eut alors un réflexe, né de ses entraînements avec Reborn et de ses multiples combats contre son gardien du Nuage. De son avant-bras, il écarta le bras de son adversaire qui tenait l'arme, dégageant un plus grand espace pour contre-attaquer. Espérant déstabiliser son adversaire et se libérer de sa prise, il donna un coup de tête sur le milieu du visage qui se trouvait devant lui. Il entendit un craquement sourd, tandis que le boss des Scassinatore cria de douleur et de surprise. Cependant la prise sur son col ne se desserra pas, prenant à contre-pied ses espérances. La main qui tenait l'arme se porta légèrement sur le nez à présent cassé de Ferrante des Scassinatore.

    - Sale... gamin !

    Il l'écarta du mur mur pour mieux l'y projeter une seconde fois. Tsuna sentit alors une grande douleur à l'arrière du crâne qui lui fit fermer les yeux. Sa tête lui tournait et il avait l'impression de perdre tous ses repères. Il sentit à peine le boss des Scassinatore l'écarter des murs pour cette fois le balancer sur le sol. Il entendit à peine le cri d'inquiétude de Giotto et de G, ainsi que les coups portés par Alaude contre la barrière invisible. Il reprit par contre ses esprits juste à temps pour attraper les poignets du chef des assassins et ainsi stopper la progression de la dague vers son cœur.

    - Qui mène la danse, maintenant, Sawada Tsunayoshi ? Demanda Ferrante d'une voix surexcitée.

    - Gamin ! Cria de nouveau G, à moitié paniqué en voyant le petit-fils de son meilleur ami en mauvaise posture, mais encore plus de sa propre impuissance.

    - G ! Appela Giotto. Éloigne-toi !

    L'archer de la première génération des Vongola se retourna et vit son boss, sa flamme fièrement dressée sur son front, une main brillant d'une intense lumière, positionnée en avant. Alaude et G se placèrent alors derrière le Primo. Celui-ci régla sa puissance pour éviter que la bâtiment ne s'écroule sur eux ou ne s'effondre sous leurs pieds, avant de faire feu. Les flammes du Ciel frappèrent de plein fouet la barrière. Il y eut plusieurs grésillements mais le mur invisible resta intact. Giotto pesta contre l'obstacle et contre son impuissance. G posa une main sur l'épaule de son meilleur ami.

    - Peut-être qu'en s'y mettant à plusieurs...

    - Attendez, déclara Alaude.

    Giotto et G se tournèrent vers le gardien du Nuage qui regardait intensément de l'autre côté de la barrière. Ils suivirent son regard et furent alors mis à leur tour au silence.

    Lanalia était debout, près des deux boss qui essayaient toujours de résister à la pression de l'autre. Elle ne tremblait plus et chacun de ses mouvements étaient calculés et précis. Elle était tellement discrète qu'elle ne semblait plus respirer. Seuls les membres de la première génération avait remarqué son déplacement furtif. Dans sa main droite une sorte de lame brillait dangereusement, tandis qu'une sombre et sinistre lueur illuminait son regard. Elle se plaça dans le dos de Ferrante Scassinatore. A partir de ce moment-là Tsuna la vit. Les deux paires de yeux orangés, l'une juste animée par une envie de sang, l'autre luisant d'étonnement et d'inquiétude se croisèrent. Lanalia rompit ensuite l'échange et regarda à nouveau sa cible. Silencieusement, son arme s'enveloppa une forte flamme rouge de la Tempête et d'un geste vif, avant qu'il ne sente la menace qui se trouvait derrière lui, elle planta alors son arme dans les côtes dorsales de son père.

    Le boss des Scassinatore poussa alors un long cri en sentant l'arme pénétrer sa chair. D'un geste vif il frappa aveuglément la jeune femme en se retournant. Lanalia esquiva le coup et enroula ses jambes autour du cou du boss des Scassinatore. La seconde suivante elle le fit basculer sur le sol sur le dos, faisant enfoncer encore plus la lame dans le corps du boss.

    Les yeux de Ferrante Scassinatore s'écarquillèrent à la limite du possible tandis que les muscles se raidirent d'une seule mouvement. Après ce qu'il sembla une éternité pour Tsuna et les membres de la première génération, les membres de l'homme finirent par tomber sur le sol, comme flasques tandis que les yeux se fermèrent brusquement. Ferrante Sbagliato ne bougea plus.

    Tsuna, son mode d'Hyper Volonté disparu, se releva difficilement et regarda Lanalia s'extirper de sa prise sur son père avant de s'écrouler sur le sol. Il la rejoignit vivement.

    - Lanalia !

    - Ça... ira... Déclara-t-elle, essoufflée et avec une grimace de douleur.

    - Il te faut des soins de toute urgence ! Pressa Tsuna.

    - Ça peut encore attendre... Hayato ?

    - Asari-san l'a ramené près d'Oni-san et de Knuckle-san. Il doit être en train de se faire guérir...

    Lanalia acquiesça tandis que Tsuna souffla, soulagé que ce soit enfin fini. Il tourna son attention sur le corps inanimé de Ferrante Scassinatore.

    - Il est...

    - Je n'ai pas touché le cœur normalement... Il est simplement évanoui. Hayato-kun a fait une grande partie du boulot en le blessant à plusieurs reprises... Il s'est bien battu...

    Tsuna acquiesça, souriant doucement. Il était heureux que Lanalia se soit ravisé au dernier moment. Il avait eu peur que celle-ci ne le tue sans coup férir. Et qu'elle ne se trouve encore avec un mort sur la conscience.

    - Tsuna ! Entendit-il alors crier.

    Il se tourna vers la première génération qui était toujours bloquée par la barrière.

    - Oh... Lanalia sais-tu comment enlever la protection ?

    - Je crois que c'est un système de commande... à distance... Il doit avoir une télécommande sur lui...

    Tsuna acquiesça et s'approchant prudemment du boss des Scassinatore, il finit par s'agenouiller aux côtés de lui et fouilla dans ses poches. Giotto grimaça en voyant de loin son petit-fils s'approcher d'aussi près leur ennemi mais fut soulagé en le voyant lever une petite boîte noire. D'une pression sur un bouton, la barrière s'annula instantanément. Giotto se précipita en compagnie de G sur Tsuna.

    - Tsuna ! Cria Giotto. Tu vas bien ?

    - Oui... Ce n'est pas non plus la grande forme, mais je peux bouger.

    - Et toi ? Demanda G à l'intention de Lanalia.

    Lanalia leva son regard vers lui.

    - La prochaine fois que vous vous ferez battre à mort avant de combattre un ennemi qui possède deux fois plus de puissance que vous, je vous reposerais la question. Vous aurez votre réponse.

    G se gratta le haut du crâne, embarrassé d'avoir posé une telle question et de la réponse froide de la jeune femme. Lanalia finit par soupirer.

    - Je dois avoir trois ou quatre côtés cassées, mon épaule gauche déboîtée, un de mes doigts de la main gauche est cassé, ma jambe droite est blessée : tant que je ne recevrais pas des soins adéquats, je boiterais. Et plus de tout cela, mes ongles de la main droite sont cassés... Je ne pourrais plus bouger ma main et mon bras pendant au moins un mois...

    - Les flammes du Soleil te soigneront.

    - Les flammes du Soleil ne peuvent rien pour moi, rétorqua Lanalia. Mes ongles ne sont plus des parties de mon corps comme les autres. Il ne peuvent que se soigner seuls.

    Il y eut un grand silence durant lequel G et Giotto se regardaient, chacun hésitant à poser la question. Le calme fut troublé par un claquement et comme chacun se retourna ils purent voir Alaude qui emprisonnait le boss des Scassinatore de plusieurs paires de menottes pour être sûr qu'il ne ferait plus aucun mouvement.

    - Merci Alaude, déclara Tsuna avec un sourire fatigué.

    - Hn, répondit simplement Alaude.

    Il se pencha sur l'homme maintenant emprisonné avant de retirer la lame qu'avait utilisé Lanalia. Il se redressa dévoilant en même temps la nature de l'arme qu'il tenait maintenant dans ses mains. Une griffe cassée de Lanalia, toujours aussi tranchante. Il se tourna vers la jeune femme, désignant du menton la griffe.

    - Ce qu'on a entendu à travers l'oreillette du gardien de la Tempête, est-ce vrai ?

    Les yeux de Lanalia se plissèrent.

    - Vous... vous voulez parler de mes griffes ?

    Seul un silence lui répondit. Elle prit pour une affirmation.

    - Si c'est ce que vous avez entendu, oui, soupira-t-elle. Mon père décidait parfois de tester de nouvelles armes bio-chimiques sur ses propres hommes. Bien sûr il ne prenait que ceux dont ils étaient sûrs que ça marcherait. Malgré tout, pendant longtemps, il y eut beaucoup d'échecs. Je crois avoir été l'une des premières à qui l'expérience a été un succès. A vrai dire je ne sais pas pourquoi moi-même... La solution dont me parlait mon père, celle qui permet de transformer certaines parties du corps en un semblant de lame et une fois cassées de se régénérer, a fusionné avec mes ongles. Cela les a renforcé, les faisant devenir presque incassables sauf pour ceux qui connaissent le point faible, et ils deviennent plus mortels, tels des griffes d'animal. Seulement si on les casse, cela donne comme une sorte... une sorte de résonance de douleur dans tout le corps. C'est comme si on vous plantait une lame dans un bras et qu'on la pliait alors qu'elle se trouve toujours dans votre chair. La lame revient à chaque fois, et la douleur finit par se répandre dans tout votre corps.

    - Il y a donc de grand inconvénient à cette arme, finit par dire G.

    - Je vous l'ai déjà dit. Mes ongles s'apparentent à des lames. Si mes ongles finissent par rouiller ou si quelqu'un frappe au niveau de la base, là où se trouve la jointure de mes ongles, ils se casseront. Mais encore faudrait-il que je fasse preuve de grande erreurs d'étourderies. Et pour l'autre solution, il me suffit d'être prudente et de regarder chaque mouvement de mon adversaire et d'être plus rapide que lui pour éviter que cela se produise. C'était difficile à appliquer contre mon père qui, en plus, connaissait l'exact endroit où il devait frapper.

    Un grand silence se propagea dans toute la salle.

    - Que fait-on maintenant ? Demanda G.

    - Descendons, décida Lanalia. Je suis inquiète pour l'état d'Hayato-kun...

    Elle se releva difficilement et faillit tomber. Mais G réussit à la rattraper à temps.

    - Attends je vais t'aider.

    - Laissez je vais...

    - Tu disais tout à l'heure que tu étais trop blessée, alors maintenant laisse-moi te soutenir ! Tu n'arriveras pas à atteindre l'entrée du manoir, comme ça.

    Lanalia grogna quelque mots incompréhensible avant d'accepter de se laisser soutenir par le gardien de la Tempête. Tsuna se leva, aidé par Giotto.

    - Et lui ? Demanda Alaude et tapant du pied le boss des Scassinatore.

    - Laissez-le ici en l'attachant bien, décida Tsuna. On va le faire venir chercher.

    Alaude acquiesça et l'attacha à un anneau de fer incrusté dans le mur qui se trouvait dans la salle, avant de diriger son regard vers Tsuna. Celui-ci hocha la tête.

    - C'est parfait, merci Alaude-san. De toutes façons, ils ne vont pas tarder à arriver...

    - Tsuna, de qui parles-tu quand tu dis "ils" ? S'étonna Giotto en passant un bras en dessous des épaules de Tsuna.

    Tsuna soupira avant de lever les yeux sur son descendant.

    -Les Vendice.


    Les cinq gardiens finirent par descendre, rejoignant les jardins où tous les gardiens de Tsuna et de Giotto, ainsi que Reborn s'y était retrouvé.

    - Giotto ! S'exclama Knuckle en courant vers lui. Vous allez bien ?

    - Nous trois oui, répondit Giotto avec un sourire. C'est Lanalia et Tsuna qui ont fait tout le travail.

    - Comment va Hayato ? Demanda Tsuna.

    - Il va bien à l'extrême. Il ne m'a pas laissé finir de le soigner : il voulait que moi et Ryohei gardions des flammes pour vous deux et plus particulièrement pour Lanalia.

    - Très bien. Soignez-la d'abord, je vous en prie, décida Tsuna.

    - Avant tout, on va rejoindre tout le monde, déclara Giotto avec autorité.

    Tsuna acquiesça et ils rejoignirent les autres gardiens. Yamamoto se précipita sur Tsuna et, l'enlevant de la prise de Giotto, l'aida à s'asseoir. Tsuna rigola à la manière dont Yamamoto le couvait du regard.

    - Je vais bien Yamamoto. Juste quelques blessures, par ci par là... Rien de très méchant... Aïe!

    - Et ça peut-être ? Ce n'est rien ? Grogna une voix derrière lui après l'avoir frappé légèrement à l'arrière du crâne. Ryohei Sasagawa, regarde cette blessure. Elle m'a l'air sérieuse...

    Tsuna tourna délicatement la tête derrière lui tandis que Ryohei préparait ses flammes du Soleil pour soigner sa blessure et vit Hibari qui le regardait d'un air désapprobateur. Tsuna lui adressa un sourire gêné. Il allait lui parler quand le gardien du Nuage se détourna et s'éloigna du groupe.

    - Ohé Hibari ! S'écria Ryohei en finissant de soigner la plaie à la tête de Tsuna. Où tu t'en vas ?

    - Laisse Oni-san, sourit Tsuna. C'est Kyoya, après tout...

    Reborn regarda Tsuna avec un air moqueur malgré que ce dernier pouvait néanmoins voir des traits de soulagement. Tsuna allait lui faire remarquer quand une voix grave retentit à nouveau derrière lui.

    - Déchet...

    Tsuna se retourna et leva la tête vers le fils adoptif du Nono.

    - Ah, Xanxus... Merci pour ton aide et celui de la Varia aujourd'hui.

    - Je ne l'ai pas fait pour toi, déchet, rappela Xanxus d'un air mauvais.

    - Je sais, mais je tenais à te le dire, sourit Tsuna. Tu voulais me voir ?

    - Où se trouve Ferrante Sbagliato ? Je compte lui mettre une raclé pour avoir trahi les Vongola.

    Tsuna soupira.

    - Il est en haut. Mais ça ne sert à rien que tu y ailles, Xanxus. Le Vendice ne vas pas tarder à venir pour faire le ménage.

    - Tu as appelé les Vendice ?

    - Disons plutôt qu'ils ont eu vent des derniers événements et ils viennent tous seuls. Et comme la famille des Scassinatore comptent beaucoup d'assassins autant dans le monde de la mafia que dans le monde extérieure à elle, ils désirent faire payer à ceux qui ont commis des fautes sur les civils.

    - Tu l'as laissé en vie pour ça ?

    - Cet homme doit être jugé, décida Tsuna en fermant les yeux et je crois que...

    Soudain il s'arrêta les yeux écarquillés dans le vide. Ils étaient là. Son Hyper Intuition le prévenait. Mais tout se passa très vite. Tsuna n'eut pas le temps de produire un son qu'un claquement sourd se produisit près du groupe et un cri de surprise mêlé de douleur fit sursauter tout le monde. Les gardiens Vongolas se tournèrent vers la source du cri et ils virent alors Lanalia, la moitié de ces blessures toujours non guéries, un collier de fer autour du cou surmonté d'une chaîne qui la tirait et la traînait sur le sol.

    - LANALIA ! Cria Gokudera en se relevant pour essayer de la rattraper.

    - NON ! L'arrêta Tsuna en se plaçant devant lui.

    La réaction de Tsuna gela toutes les réactions pour Lanalia. Giotto regarda son petit-fils avec stupeur : n'avait-il pas accepté Lanalia en tant que membre de sa famille ? Pourquoi n'essayait-il pas de la rattraper ?

    - Mais, Jyudaime... ! Ne comprit pas Gokudera.

    - Boss... que se passe-t-il ? Demanda Chrome indécise quant à quoi faire.

    - Les gars, appela Tsuna. Regardez qui "enlève" Lanalia...

    Les gardiens des deux générations ainsi que Xanxus et Reborn levèrent la tête et ils sentirent leur sang se glacer, tandis que Tsuna pesta dans sa barbe pour ne pas avoir réagi plus tôt.

    Les membres du Vendice, toujours habillés dans leur manteau noir, coiffés d'un haut-de forme noir et leur visage et leurs mains enveloppés de bandelettes. Ils étaient trois. Celui qui se trouvait au centre tenait dans sa main la chaîne qui retenait Lanalia.

    Tsuna s'avança et s'arrêta devant les trois membres de la prison Vendicare décidant d'agir en tant que boss afin d'éviter des tensions envers la famille qui avait la charge de l'imprenable prison mafieuse.

    - Je vous demande de relâcher cette femme immédiatement. Elle nous a aidé à renverser les Scassinatore.

    Il y eut un silence avant que celui qui tenait la chaîne ne réponde avec une voix d'outre-tombe.

    - Nous ne pouvons accéder à votre demande, Sawada Tsunayoshi.

    - Cette femme fait partie de ma famille ! Répliqua Tsuna, en plissant les yeux.

    - Aux dernière nouvelles, elle porte le nom des Scassinatore...

    - Elle a trahi les Scassinatore ! Elle n'en fait plus partie ! S'écria Gokudera, à bout.

    Tsuna leva la main tout en regardant Gokudera dans les yeux avec un regard implorant, espérant calmer son bras droit ce qui marcha. Il reporta son attention sur les membres du Vendice.

    - Même si elle ne fait plus partie des Scassinatore, il y a encore des crimes pour lesquels elle doit être jugée... reprit le gardien de la prison avant de tirer sur la chaîne pour avoir l'attention de la tueuse à gage. Lanalia Scassinatore, aussi connue sous le nom d'Artigli Rossi... Vous êtes arrêtés pour le compte de près d'une soixante-dizaine d'assassinats au sein de la mafia et près d'une trentaine au sein de la population civile. Vos crimes sont sans appel.

    Les chiffres firent écarquiller de nombreuse paire de yeux dont les propriétaires n'en croyaient pas leurs oreilles. Certes ils avaient compris que cette jeune femme avait déjà eut à tuer, comme elle l'avait parfaitement dit mais de là à avoir près d'une centaine de morts sur la conscience !

    - Attendez, s'écria Gokudera en désespoir de cause, ce n'est pas...

    Lanalia se releva à demi et exécuta un mouvement rapide envers les membres du Vendice. Un claquement d'air se fit alors entendre et les bas des manteaux des Vendiche se fendirent comme si la pointe d'une épée les avait effleurés. Les griffes de l'autre main de Lanalia étaient sortis. Les Vendice allaient se mettre en garde quand la voix de la jeune femme s'éleva.

    - Ce n'est pas la peine d'être aussi brutaux ! J'accepte de venir avec vous et de purger la dette que je dois à ceux que j'ai tué.

    Le membre du Vendiche releva alors quelque peu la tête.

    - Vous ne niez pas vos actes ?

    - Cela me servirait-il à quelque chose de le nier ? Je mérite cette punition pour avoir fait tout ce que m'ordonnait mon père à cette époque et surtout pour ne pas avoir essayé d'échapper à cette emprise. J'ai même apprécié tuer tous ces gens à l'époque. Il est temps que j'assume mes actes. Je n'ai après tout que trop repoussé cette échéance.

    - Mais... Commença Giotto, déboussolé par les événements, et surtout par le fait que Tsuna ne dise et ne fasse rien de plus pour les arrêter.

    Lanalia le coupa tout en se relevant complètement avant de planter ses yeux oranges dans ceux verts de Gokudera.

    - Et puis je considère ces assassinats et ces meurtres que j'ai commis pour un reste qui me relie encore à la famille Scassinatore. Étant donné que c'est mon père qui me les a ordonnés c'est encore quelque chose que je dois à ma famille d'origine. Si j'honore cette dette, alors je serais enfin libre de tout devoir envers elle. Et je pourrais enfin me tourner vers la vie que je désire réellement.

    Les yeux de Gokudera s'écarquillèrent. Les mots de Lanalia avant qu'elle ne partit la veille lui revinrent à l'esprit : "C'est après tout pour commencer une nouvelle vie avec lui que je souhaite me détacher des Scassinatore." Ce "lui" qu'elle avait mentionné à ce moment-là était celui qu'elle avait dit aimer... Et s'il suivait le raisonnement du boss des Scassinatore, alors ça devait être lui. Il rougit violemment.

    - Dis moi franchement, Lanalia... Demanda Tsuna d'un ton assuré presque dur, ramenant tous les regards vers lui. Est-ce toi qui a appelé les Vendice ?

    Un sourire fataliste se dessina sur les lèvres de la jeune femme.

    - Toujours aussi perspicace... Quand ton Hyper Intuition t'arrêtera-t-elle de tout te souffler ?

    Tsuna soupira alors, laissant retomber ses épaules.

    - Dans ce cas je suppose que je n'ai pas le choix. Tu sembles avoir réfléchi et tu ne veux pas te détacher de cette punition, n'est-ce pas ?

    - Non, répondit franchement Lanalia. Sinon j'aurais l'impression de devoir encore quelque chose aux Scassinatore mais aussi à ta famille, en t'obligeant à user de ton nom pour m'éviter la prison... Je désires prendre cette décision par moi-même.

    - Très bien... Je m'incline, finit par dire Tsuna.

    Un grand sourire éclaira les lèvres de Lanalia avant de pencher sa tête en signe de respect vers Tsuna qui parut gêné ne sachant toujours pas quoi faire quand on montrait autant de considération envers ce qu'il décidait ou faisait. Il planta son regard sur les Vendice.

    - Je viendrais pour la soustraire de cet enfermement. Je refuse de la laisser trop longtemps en prison. Elle fait partie de ma famille.

    - Tu possède vraiment d'étranges goûts en matières de choix de subordonnés, répliqua d'une voix lasse le membre du Vendiche du milieu. Nous n'oublions pas que tu as fait la même chose pour le forçat nommé Rokudo Mukuro...

    Le dénommé eut un frisson qu'il ne put contrôler. Sa mâchoire se crispa. Deamon vit ses muscles se tendre. Chrome sentit également la tension de son sauveur car elle s'approcha de lui et lui prit le bras pour le rassurer. Mukuro sursauta légèrement à ce contact car peu habitué mais finit par lui adresser un sourire forcé avant de reprendre son masque moqueur.

    - Mukuro a purgé sa peine bien assez longtemps, répliqua Tsuna. Il n'est plus un forçat. Il est le gardien du Brouillard de la dixième génération des Vongolas. Vous lui devez la même considération que pour n'importe lequel de mes hommes.

    Les Vendice se tendirent en voyant les yeux caramels du Decimo devenir légèrement orangés et, après un moment d'hésitation, finirent par hausser les épaules. Ils tirèrent sur la chaîne et leur prisonnière se releva. Lanalia laissa couler son regard vers Gokudera avant de se baisser vers le sol comme pour y réfléchir. Puis elle sembla prendre sa décision et se tourna vers les trois membres du Vendicare.

    - J'ai néanmoins une faveur.

    - Que veux-tu ?

    - Pourriez vous m'accorder une minute de liberté ? Ensuite, je vous suivrai.

    Les Vendice semblèrent débattre du regard avant de relâcher la chaîne. Le visage de Lanalia s'éclaira avant de se tourner vers Gokudera. Elle s'avança vers lui et s'arrêta qu'en se trouvant devant lui. Gokudera regarda avec un air confus la jeune femme. Celle-ci le surprit en posant ses mains sur chaque joue avant de l'embrasser passionnément. Gokudera resta pétrifié, ne sachant comment réagir.

    Chaque membres des deux générations des Vongolas eurent un sursaut de surprise ne s'attendant sûrement pas à ça. Tsuna regarda avec des yeux écarquillés le couple enlacé, avant qu'un sourire heureux ne prit place sur ses lèvres. Mukuro et Deamon dardèrent un regard moqueur sur la scène tandis que Chrome, avait un sourire gêné. Yamamoto et Lambo, ainsi que Asari, Lampo et Knuckle regardait les deux jeunes gens, leurs sens semblant s'être déconnecté. Ryohei eut un gigantesque sourire sur ses lèvres et s'empêcha de hurler aux extrêmes. G, surpris pendant un court instant, finit par comprendre alors toutes les allusions de la jeune fille avant de soupirer bruyamment. Giotto avait le même sourire satisfait que Tsuna. Reborn, Hibari et Alaude soupirèrent devant la scène et Xanxus grogna avant de décider de partir avant d'être pris dans ce tourbillon de sentiments.

    Lanalia finit par se détacher de Gokudera et rit devant son air perdu. Elle lui adressa un petit sourire d'excuse avant de chuchoter afin que seul Gokudera puisses entendre :

    - C'est ma réponse à ta question, Hayato... Oui je t'aime. Je ne sais pas trop vraiment pourquoi je suis tombée amoureuse de toi... Certainement pour ta fidélité, ton abnégation pour ce en quoi tu crois, ta volonté de ne jamais abandonner tes convictions peu importe si elles ne sont pas partagées de tout le monde... Ton sourire aussi... Jamais je ne lasserai de voir tes yeux rieurs... Si je n'en t'avais pas parlé avant c'est parce que je savais que j'allais devoir partir à Vendicare. Je ne voulais pas te dire mes sentiments alors que je risquais d'être absente pendant un moment... Mais les choses ne sont pas passées comme je le voulais, alors... Je vais peut-être paraître égoïste mais...

    - Je t'attendrai.

    Les yeux de Lanalia s'écarquillèrent avant de se relever vers le regard déterminé de l'argenté.

    - J'attendrais que tu sortes de Vendicare, Lanalia. Parce que je t'aime aussi.

    Le sourire de Lanalia se fit alors encore plus lumineux. Elle plongea son visage dans le cou de Gokudera, profitant de son appui pour le peu de temps elle a encore, inspirant son odeur pour ne pas l'oublier. Gokudera referma ses bras sur son dos et posa sa joue sur la chevelure de la jeune femme. Un toussotement se fit alors entendre. Le couple se tourna vers Tsuna.

    - Je te ferais sortir le plus vite possible, Lanalia. C'est promis.

    Lanalia et Gokudera acquiescèrent. La tueuse à gage se tourna une dernière fois vers Gokudera avant de souffler, contre son gré :

    - Je dois y aller...

    Gokudera acquiesça lentement. La jeune femme se détacha lentement avant de se tourner définitivement vers les membres du Vendice.

    - Je suis prête, déclara-t-elle d'une voix forte.

    - Pas trop tôt, soupira le Vendice, en se penchant pour ramasser la chaîne au sol. Nous y allons.

    Sur ces paroles les trois gardiens de la prison Vendicare disparurent lentement dans une brume sortie de nulle part, emportant avec eux Lanalia. Quand le brouillard disparut à son tour, les Vendice furent très loin.

    - Nufufufu... Ils sembleraient que les Vendice veulent nous concurrencer dans ce genre de sorties... Déclara Deamon avec un regard rieur. Qu'en dis-tu, Mukuro ?

    - Kufufufu... Cela fait un moment que je voulais faire un petit combat contre les gardiens de l'imprenable prison mafieuse. Ce serait l'occasion de leur montrer notre supériorité.

    Les deux gardiens du Brouillard échangèrent un regard de parfaite compréhension.

    - Rha ! S'écria G. C'est encore pire quand ils s'entendent ces deux là !

    Tsuna soupira profondément, jetant un regard fatigué aux deux illusionnistes..

    - Comment pouvez-vous encore penser à vous battre après de tels combats ?

    - Oya, Oya, mon cher Tsunayoshi... Ne crois pas que que j'ai pensé tout ça comme des combats digne de ce nom... Toi tu as pu t'amuser en te réservant le plus gros poisson. Tout ce que j'ai fait c'est tourmenter quelques amuse-gueules...

    - Alors la blessure à ton épaule a été faite par un amuse-gueule ? Répliqua Hibari avec un sourire carnassier. Tu dois être bien faible...

    Mukuro réagit alors au quart de tour, sortant de nouveau son trident tandis que Hibari se mettant en garde, tonfas prêts. Alors que les deux recommençaient leur perpétuelle rivalité et que Giotto se massa les tempes en voyant les éternels adversaires renouer leurs anciens liens -cela faisait longtemps, à son sens, après tout que les gardiens du Nuage et du Brouillard de son petit-fils, ne s'étaient pas battus- Tsuna secoua la tête avant de s'approcher de son gardien de la Tempête qui était perdu dans ses pensées et le futur boss des Vongola savait où exactement. Il posa une main réconfortante sur son épaule, faisant sursauter son meilleur ami, qui ne l'avait pas entendu approcher et lui adressa un grand sourire. Gokudera lui répondit.

    - Tu le savais depuis combien de temps ? Demanda l'artificier.

    -Pour vous deux ? Lanalia m'en avait quelque peu parlé mais j'avais compris peu après votre retour de cette mission il y a huit mois. Même si elle ne pouvait pas vous laisser mourir, en temps normal elle aurait préféré ne pas se révéler plutôt que d'aller sauver quelqu'un. Après tout elle n'était pas entièrement sortie de la manière de faire des Scassinatore. Le fait qu'elle t'ait sauvé ce jour là m'a mis la puce à l'oreille.

    - Elle était déjà amoureuse de moi à ce moment-là ? S'exclama Gokudera.

    - Je pense... Elle en avait pas conscience non plus. Après j'ai su qu'elle ne t'était pas indifférente non plus. Mais comme tu te méfiais en même temps d'elle je n'étais pas sûr... C'est vraiment il y a deux voir trois jours que j'ai compris que vous l'étiez.

    - Je n'ai compris mes sentiments envers elle qu'aujourd'hui, se désola Gokudera.

    - Ne t'inquiète pas, sourit Tsuna. Je la ferais sortir très vite et vous pourriez recommencer de zéro et rattraper le temps perdu !

    - Merci... Tsuna.

    - De rien. Rentrons chez nous maintenant, déclara Tsuna d'une voix plus forte.

    - Oui ! S'exclamèrent la dixième génération tandis que Mukuro et Hibari arrêtèrent leur duel et que la plupart des membres de la première génération sourirent. Mukuro et Deamon se regardèrent avant de hocher la tête en même temps et ils frappèrent de leur armes respectives le sol. Le brouillard les enveloppèrent et ils disparurent, ne laissant derrière plus que le carnage sur les traîtres aux Vongolas.


    Ils réapparurent devant le temple de Namimori. Tsuna regarda la construction avant de remarquer les trois scientifiques, Spanner, Shoichi et Gianini, ainsi que Colonello, et Kusakabe, qui semblaient les attendre. Devant eux Kyoko, Haru I-Pin et Futa les attendaient. Même le gang de Kokuyo Land était là.

    - Tsuna-kun ! S'exclama la rousse avec un grand sourire.

    - Tsuna ! Cria Haru.

    - Tsuna-ni ! Accueillit Futa en se précipitant sur le futur boss.

    Tsuna eut un grand sourire et enlaça le jeune garçon avant de lever la tête vers les deux jeunes filles, quelque peu surpris de les voir.

    - Kyoko ! Haru ! Ça fait un moment. Que faîtes-vous là ?

    - Irie-san nous a prévenu que vous rentreriez bientôt, répondit l'idole de Namimori. Nous avons décidé de vous accueillir avec tout le monde.

    - Je vois... Merci les filles. Merci à vous aussi, déclara-t-il en s'agenouillant devant Futa et I-Pin. Comment va ma mère ?

    - La mama s'inquiète pour toi, s'attrista I-Pin. Elle dit que ça fait trop longtemps qu'elle n'a pas de nouvelles...

    Tsuna se mordit les lèvres, coupable, avant de leur offrir un sourire rassurant.

    - Très bien. Je rentrerais demain. Ne vous inquiétez pas, j'irais la rassurer.

    Les deux enfant parurent soulagés à ces mots. Tsuna se tourna vers le Primo et la première génération.

    - Giotto-san, les gars, je ne vous ai pas présenté : voici Miura Haru et Sasagawa Kyoko, deux de mes grandes amies. Elles sont au courant pour la mafia. Ah et les autres personnes que vous n'avez pas encore rencontrés, là-bas, sont Joshima Ken et Kakimoto Chikusa, des hommes de Mukuro.

    - Sasagawa ? Répéta Knuckle.

    Tsuna sourit :

    - Kyoko est la sœur d'Oni-san.

    Knuckle acquiesça, heureux de rencontrer enfin la sœur de son successeur, vu le nombre de fois qu'il n'arrêtait pas de parler d'elle. La dixième génération se mêla aux autres personnes présentes Tandis que Kusakabe se rapprochait d'Hibari, Chrome, Ryohei et Yamamoto se tournèrent vers les deux filles et l'Arcobaleno de la Pluie et leur racontèrent, plus ou moins discrètement selon leur caractère, la formation du couple de Gokudera, qui entendant cela, se mit à rougir et à crier des insultes à l'égard des deux sportifs. I-Pin et Futa se rapprochèrent de Lambo qui leur expliqua tout ce qu'il s'était passé alors que les trois scientifiques s'avancèrent vers Tsuna.

    - Bon retour, Tsunayoshi, accueillit le roux.

    - Merci Shoichi-kun. Comment la situation est-elle ici ?

    - Aucun accident à déplorer : aucun membre des Scassinatore n'est venu pendant que vous étiez là-bas, résuma Spanner de sa voix traînante, une sucette à la bouche. Le boss Cavallone a appelé après être arrivé en Italie pour donner les preuves au Nono. Quand au manoir, Tomaso Batora a dit que la reconstruction du manoir était en bonne voie et que les blessés se remettaient petit à petit. Il a dit aussi que de la paperasse t'attendait néanmoins sur ton bureau.

    Tsuna soupira.

    - Laissez-moi un peu avec ça... Supplia-t-il. Au niveau du bazooka ?

    - Eh bien cela risque d'être encore plus long que prévu, Jyudaime, se ratatina Gianini. Nous n'avons aucune piste...

    - Tsuna ! S'exclama Reborn. Tu manques encore de poigne envers tes hommes. Tu dois absolument poser un délai sinon tu n'arriveras pas à faire les choses dans les temps. Vous avez deux jours !

    - Laisse, Reborn, déclara Tsuna. De toutes façons, je ne pense pas que la solution se trouve là... Qu'en pensez-vous, Giotto-san ?

    - Tu crois que... ? Demanda Giotto.

    Tsuna acquiesça fermement.

    - Oui. Voulez-vous essayer ?

    - Je suppose qu'il n'y a pas le choix... Soupira Giotto. Si nous ne rentrons pas bien vite dans notre époque je n'ose pas imaginer ce qui se passerait... Mais et si ça ne marche pas ?

    Bien sûr son Hyper Intuition lui disait que ça allait marcher sans aucun incident, mais une légère peur subsistait encore. Tsuna resta silencieux un moment, les yeux fermés, avant de les rouvrir.

    - J'ai confiance. Je suis sûr que tout se passera bien.

    Giotto lui sourit, sachant pertinemment qu'il pouvait avoir confiance en son petit-fils. S'il était deux à comprendre que tout irait bien. Tsuna se tourna alors vers ses gardiens.

    - Les gars ! Il va falloir dire au revoir à Giotto-san et à ses gardiens.

    - Hein ? Ils partent ? Demanda Yamamoto en perdant son sourire.

    - Déjà ?! S'exclama Ryohei.

    - Tsuna, tu sais comment faire pour les ramener dans leur époque ? Demanda Gokudera,

    - La solution n'était pas bien loin, sourit Tsuna en rencontrant le regard du Primo qui lui rendit son sourire.

    - Giotto, de quoi parle-t-il ?

    - Vous vous souvenez comment nous sommes arrivés ici ? Demanda Giotto en réponse a l'interrogation de son bras droit.

    - Tu as fait un vœu... Celui de voir le boss de la dixième génération, se souvint Asari.

    - Oui, je me rappelle extrêmement, acquiesça Knuckle.

    - C'est exact et je vous avais parlé de mes doutes juste avant. Mon vœu a été alimenté de mes doutes ce qui faisait que tant que mes doutes n'étaient pas partis, mon vœu ne pouvais pas être accompli.

    - Alors c'est bien votre vœu qui vous a retenu aussi longtemps ici.

    - Non, Reborn, déclara Tsuna. Mon vœu l'a également fait.

    - Mais Tsunayoshi, objecta Mukuro. Ton vœu a été accompli dès que la première génération est arrivée...

    - Oui... et non, sourit Tsuna, penaud. J'avais souhaité que la première génération vienne m'aider. Mais je n'avais pas n'avais pas exactement dit pour me sortir de là-bas. Mon vœu a alors pris en compte les ennuis dans lesquels nous étions.

    - Autrement dit les Scassinatore, comprit Reborn.

    - C'est cela. Tant que les Scassinatore n'étaient pas mis hors d'état de nuire, la première génération ne pouvait pas partir.

    - Quant à mon vœu, déclara Giotto, j'avais encore quelques doutes jusqu'à maintenant...

    - Qu'est-ce qui vous a rassuré ? Demanda Hibari du fond du groupe.

    Giotto eut un sourire lumineux.

    - Tout d'abord le fait que mes gardiens vous acceptent en tant que successeur.

    Les gardiens de la première génération sursautèrent et se tournèrent d'un seul mouvement vers leur boss.

    - Giotto ! Comment as-tu su ?

    - Mais... Déclara Chrome de sa douce voix, vous nous aviez déjà testés...

    - C'étaient les reflet de la volonté qui nous ont testés, Chrome, sourit Tsuna. Giotto-san et les autres n'ont jamais vécu ça.

    - Alors on a passé des test sans qu'on s'en rende compte ? Gronda Gokudera.

    - C'est à peu près ça. Mais mes gardiens vous ont acceptés en tant ce que vous faisiez habituellement et de vos comportements. Et ce n'était pas comme si c'était prémédité.

    - Cela veut dire que tu as aussi été testé Tsuna ? Demanda Yamamoto.

    Tsuna perdit son sourire et se tourna vers Giotto. Reborn comprit.

    - Je suppose que c'est à partir des sentiments de Giotto qu'ils sauront s'il peuvent rentrer chez eux...

    Tsuna hocha la tête. Giotto lui adressa un sourire.

    - Je vais être franc, quand je t'ai vu la première fois, quand j'ai compris que tu étais le Decimo Vongola, j'ai paniqué.

    Tsuna acquiesça. Il ne se souvenait que trop bien de l'état troublé du Primo Vongola. Giotto continua :

    - Non seulement parce que, à mes yeux, tu étais trop jeune, tu l'es encore à mes yeux, mais aussi parce que j'en voulais à la famille Vongola d'avoir entraîné des enfants innocent dans les affaires de la mafia. Mais, maintenant que je t'ai vu à l'œuvre je n'ai plus aucune doute. Tu m'as prouvé ta ténacité en résistant à la torture des Vanazione, ta force mentale en ne te plaignant pas une seule fois quand tu ne pouvais même plus tenir debout, ton courage en protégeant mon gardien de la Foudre, Lampo, lors de la destruction de ton manoir, ton sens de la famille avec tes gardiens et tes hommes au manoir, ta confiance quand Lanalia a sortit G de la base des Scassinatore au Japon, ton sens de la stratégie avec tout son plan échafaudé avec elle, ta générosité en pardonnant et en acceptant Lanalia parmi vous, ta puissance dans le combat contre le Septimo Scassinatore... Tu protège ta famille avec tout ce que tu as et si jamais quelqu'un s'en prenait à elle, je te fais confiance pour lui en faire payer le prix fort. En réalité, je ne sais pas si j'aurais pu gérer tout ça moi-même... Tu as été seul en échafaudant ce plan avec Lanalia...

    - Je n'étais pas seul, contredit Tsuna avec un sourire maladroit alors qu'il se remettait de tous les compliments qu'avait fait son ancêtre. Même si mes gardiens n'étaient pas dans le secret ils me soutenaient quand même. Ils savaient pertinemment que je leur cachais quelque chose.

    - Quoi qu'il en soit, sourit Giotto, tu fais un magnifique Ciel. Tu conserves l'harmonie au sein de ta famille mais aussi autour de toi. Tes gardiens nous ont parlés de vos aventures passées et j'ai constaté que tout cela ne date pas d'hier. C'est pourquoi... C'est pourquoi je voulais te dire ceci : peu importe combien de carnage fera la famille Vongola dans mon futur, je ne sais pas si je pourrais le changer, mais si, après toute cette période noire, il y a, au bout, ton règne en que Decimo, alors je ne m'en ferais pas pour les Vongola et j'accepterais cette période.

    Tsuna ferma les yeux après avoir entendu ces mots. Il se mordit les lèvres.

    - Vous ne savez pas...Vous ne savez ce que cela veut dire pour moi d'entendre ces mots de la part du Vongola Primo. Je vous ai toujours admiré... Giotto-san. Vous entendre dire ces mots pour moi... c'est juste...

    Tsuna planta ses yeux caramels brillant de reconnaissance et de joie dans les yeux bleus de Giotto.

    - ... le plus grand encouragement qu'on puisse me faire.

    Il y a eut un silence confortable dans lequel les deux boss se regardaient plein de confiance et de bien-être que personne n'osa briser. Personne sauf...

    - Dame-Tsuna, s'amusa Reborn, tu ne vas pas te mettre à pleurer devant le Primo ?

    - Je ne pleure pas, Reborn ! S'insurgea aussitôt Tsuna.

    Giotto eut un petit rire tandis que Tsuna se grattait le haut du crâne, extrêmement gêné de la remarque de son ancien tuteur. Giotto hésita une seconde avant de se décider.

    - Tsuna... je peux te demander quelque chose ? Ça va sûrement te paraître bizarre et peu convenant... Après tout, tu es presque un adulte...

    - Où voulez-vous en venir, Giotto-san ? Encouragea Tsuna en sentant que la requête de son ancêtre semblait être importante pour lui.

    Giotto hésita encore un peu, cherchant comment formuler sa demande. G qui avait comprit le frappa du haut du crâne.

    - Dis-lui directement enfin ! C'est pas si compliqué, non ?

    - Je... je me demandais si je pouvais te prendre dans mes bras ?

    Les gardiens de la dixième génération ne surent comment réagir. Hibari se tendit imperceptiblement. Les autres gardiens ne furent pas mieux.

    - Hein ? Ne comprit pas Tsuna.

    Giotto se gratta la joue, des rougeurs commençant à apparaître sur ses pommettes, mal à l'aise.

    - Je veux dire... Je te considère comme une sorte de fils... J'ai toujours voulu avoir des enfants et je suppose que j'en aurais, puisque tu es né à ton tour... Et j'espère de tout cœur que mon fils ou ma fille, peu importe, sera aussi fort mentalement que tu l'es. Alors je me demandais si je pouvais te prendre dans mes bras comme l'enfant, que j'espère, j'aurai.

    Tsuna ne réagit pas pendant un moment. Puis il finit par sourire. Il combla la distance entre lui et le Primo Vongola. Celui-ci sourit et ouvrit les bras, accueillant son petit-fils. Tsuna sourit en sentant les bras de son ancêtre se resserrer sur lui. Ils restèrent pendant de longues secondes enlacés jusqu'à que Tsuna souffla :

    - Je vous toujours admiré, Giotto-san. Mais surtout vous avez toujours compté comme un père pour moi... J'ai toujours suivi avec attention les conseils que vous m'avez donné, lorsque je vous ai vu en tant que reflet de votre volonté.

    - Et ton père ? S'inquiéta Giotto.

    Tsuna rit. Celui-ci put néanmoins voir un soupçon de tristesse et de déception dans le rire de son successeur.

    - Je ne préfère pas en parler, déclara Tsuna en se reprenant. Le sujet de mon père est un peu... difficile...

    - Si tu le souhaites, déclara Giotto en acceptant le silence de Tsuna. Tu sais... Je pense que je reviendrai ici...

    Tsuna se détacha de son ancêtre, surpris et quelque peu perdu. Il put voir du coin de l'œil les gardiens de Giotto regarder leur boss avec un air interrogateur.

    - Dans cette époque ? Demanda-t-il.

    - Ah non ! Se reprit Giotto en secouant les mains. Je parlais du Japon. Je pense qu'une fois que ma succession sera faite, je partirai au Japon. Déjà parce que c'est la pays d'Asari et que ce serait la moindre des choses, après l'avoir obligé à quitter son pays pour nous rejoindre, qu'on vienne dans son pays pour passer la fin de nos vies, peut-être tranquillement...

    Asari en entendant ces mots ne put s'empêcher de secouer la tête gentiment bien qu'un immense sourire reconnaissant étirait ses lèvres.

    - Et puis, continua Giotto, ce sera aussi pour ne pas oublier les moments que moi et mes gardiens avons passés ici... Ce serait différent puisque que les lieux ne seront pas exactement les mêmes, mais...

    - Attendez, Giotto-san... Le coupa Tsuna. Quand avez-vous décidé de ça ?

    - Ouais, moi aussi, je voudrais savoir, grommela G. Je n'étais pas au courant de ça !

    - Hmm... à l'instant, je dirais... A vrai dire je n'y ais jamais vraiment réfléchi à ce que je ferais quand ma succession sera faite... J'ai toujours pensé rester en Italie, mon pays natal...

    A la réponse de Giotto, les yeux de Tsuna s'illuminèrent et il comprit. Il ferma les yeux.

    - Je... vois...

    - Pourquoi ? Je ne devrais pas faire ça ? S'inquiéta Giotto.

    Tsuna releva la tête, un sourire de nouveau sur les lèvres.

    - Faîtes comme vous le sentez, Giotto-san. Mais je suis vraiment heureux de vous avoir donné le goût du Japon. C'est après tout mon pays d'origine à moi aussi...

    Giotto sentit alors que son petit-fils venait de lui dire quelque chose d'important. Avant qu'il ne cherche vraiment, les pensées s'imposèrent d'elles-mêmes. Tsuna était son descendant et il était japonais, cela voudrait dire que... Ses yeux s'écarquillèrent tandis que le sourire s'accentua en voyant que son arrière-arrière-arrière grand père avait compris. Tsuna se tourna vers ses gardiens.

    - On va devoir bientôt les laisser rentrer chez eux, les gars. Dîtes ce que vous avez à dire.

    Yamamoto croisa le regard de Tsuna qui à ce contact visuel acquiesça. Le jeune gardien de la Pluie comprit et se tourna vers Asari, pendant que ses compagnons en faisaient de même avec leur propre prédécesseur.

    - L'attaque que vous m'avez montré là-bas, tout à l'heure... Si jamais, quand vous reviendrez au Japon, vous avez la possibilité de la faire apprendre à des disciples, n'hésitez pas. Cette attaque et tout ce qui en découlera pourraient sauver des vies.

    - Pourquoi... tu dis ça ?

    Yamamoto eut un sourire et sourit son sabre en bambou et le transforma en katana. Il mit son sabre à l'épaule et déclara avec un grand sourire

    - Après tout, tout a un commencement !

    Les yeux d'Asari s'écarquillèrent en comprenant ce que voulait lui dire le jeune kendoka. Il voulut lui poser la question pour être sûr mais finit par décider de garder cela pour lui. Il lui offrit un grand sourire comme il les savait les faire en réponse.


    Lampo se rapprocha de Lambo, qui arrêta sa conversation avec I-Pin pour lever les yeux vers lui.

    - Je déteste les gamins... Commença Lampo en gardant les mains dans ses poches.

    Il les sortit avant d'en passer une dans la tignasse de Lambo en continuant.

    - Mais je peux dire que toi je t'apprécies énormément, déclara-t-il avec un petit sourire triste.

    Lambo acquiesça en lui rendant son sourire.

    - Je déteste les gens ennuyeux ou fainéants.

    Lampo grimaça : il savait qu'il pouvait être fainéant, non même il était tout le temps. Mais ennuyeux ?

    - Mais c'est pareil, continua Lambo, je t'adore quand même, Lampo-ni !

    Lampo ne sut que dire de l'appellation de Lambo avant de soupirer et de se masser la tempe de sa main droite, cachant ainsi ses yeux.

    - Yare, Yare... Me voilà avec un petit frère...

    - Ahlàlà ? Peut-être que tu préfères être mon esclave ?

    - Non, ça va aller, soupira Lampo précipitamment en détournant les talons.

    Lambo éclata de rire en entendant la voix fatiguée de son grand frère du passé, avant de se prendre une petite tape à l'arrière du crâne d'une I-Pin boudeuse.

    - Lambo je croyais que tu ne devais plus dire ce genre de choses !

    - Désolé... S'excusa Lambo, dépité.

    - Vous deux, appela Lampo en s'accroupissant devant I-Pin et Futa. Vous êtes ses amis, non ? Je pourrais vous demander de garder un œil sur lui ? Il est un peu casse-pied, mais très attachant...

    I-Pin eut un grand sourire et hocha la tête, tandis que Futa lui répondait.

    - Ne vous inquiétez pas, Lampo-san ! On suivra Lambo tout le temps !

    - Merci beaucoup, sourit le gardien de la Foudre de la première génération avant de se relever.


    G se dirigea vers Gokudera qui le regarda s'avancer vers lui.

    - Hayato...

    - J'arrive pas à croire que vous m'ayez testé sans que je sois au courant... Grogna Gokudera tout en dardant sur lui un regard accusateur.

    - Rha ! T'écoutes ce qu'on dit ? Ce n'était pas un test ! C'était juste... je ne sais même pas comment le dire ! Je me suis juste dit que le reflet de ma volonté avait fait le bon choix en t'acceptant c'est tout !

    Gokudera renifla dédaigneusement, n'y croyant pas une seule seconde. G soupira.

    - Tu n'es vraiment pas un gamin facile, tu le sais ça ?

    Le bras droit du Decimo eut un sourire carnassier.

    - On me le dit assez souvent.

    Un silence s'imposa entre les deux gardiens de la Tempête. G pensa que la discussion était mal parti.

    - Merci, déclara Gokudera.

    G se tourna vers on successeur, surpris. Gokudera continua :

    - Merci de m'avoir à nouveau accepté...

    - Est-ce si important pour toi d'être accepté ? Demanda G en se souvenant de la conversation qu'il avait eut en ville.

    Gokudera haussa les épaules.

    - Peut-être... Je veux être accepté comme je suis mais je veux aussi que le... que Tsuna n'ait aucun problème à mon égard. J'ai des défauts, je le sais, mais je ferais ce que je pourrais pour les effacer.

    - Au niveau des défauts, je pense que nous possédons les mêmes : alors je ne serais le plus mal placé pour te les reprocher, grogna G. Mais je voudrais savoir une chose : Pourquoi as-tu tant de mal à l'appeler par son prénom ? Le considères-tu lus comme un ami ou comme un boss ?

    Gokudera réfléchit un instant...

    - Au départ, je le considérais avant tout comme un boss... C'est comme ça que j'ai commencé à l'appeler "Jyudaime"... Mais maintenant je me rends compte que ce n'est pas comme ça qu'il veut qu'on le voit. Je le considère dorénavant comme un ami. Mais il y a des moments où je ne sais pas si je dois le considérer comme le boss ou comme l'ami...

    - C'est ce que doit faire un bras droit, déclara G en fixant les deux boss qui parlaient. Un bras droit doit absolument connaître par cœur la moindre réflexion de son boss, le moindre changement qui s'opère chez lui... Tu dois l'observer discrètement et scrupuleusement et regarder ce dont il a besoin. S'il est seul ou avec les autres gardiens et que tu vois qu'il a besoin de soutien, tu dois agir en tant qu'ami, autant pour les conseils que pour les remontrances. Si tu vois qu'il essaie de paraître fort, quand il est avec d'autre boss de famille, tu dois être le bras droit, montrer que tu le protège. Dans ces moments-là tu ne dois laisser paraître aucune faille et être inflexible. C'est comme ça que j'opère...

    - Pourquoi me dire tout ça ? Grommela Haayto, par pure forme, étant heureux que son successeur lui donne quelque tuyaux.

    - Je te l'ai dit on possède les mêmes défauts... Je ne faisais pas non la différence entre mon côté ami et mon côté bras droit... Bien que ce soit différent de toi... J'ai longtemps agit en ami avec Giotto et plusieurs fois ça a failli lui porter préjudice.

    G se gratta la nuque, gêné en se souvenant de certain moment, lors de négociations de traités d'alliance ou d'accords entre leur famille et les autres mafieux. L'image de boss de son ami d'enfance avait failli tomber à plusieurs reprise à cause de son tempérament impulsif. Et pourtant l'image d'un boss dans la mafia est primordiale.

    - Tu es fort, Hayato, continua G. Tu possède les capacités pour protéger le Decimo. Et je suis certain que tu feras un excellent bras droit pour Tsuna.

    - Je ne suis pas encore assez fort, déclara Gokudera en fermant les yeux.

    - Tu es dur avec toi-même...

    - Je vais devenir plus fort, déclara l'artificier, en ignorant le commentaire de G. Et ainsi je pourrais protéger Tsuna, Lanalia et les autres en toutes circonstances.

    G se mordit discrètement les lèvres avant de parler.

    - Tu sais... pour Lanalia... C'est elle qui l'avait décidée. Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça. Mais je comprends ce que tu veux dire. Si tu décides de tous les protéger quels que soit les circonstances, alors sache que tu as tout mon soutien, eu importe l'époque d'où je viens.

    - Merci G, sourit Gokudera. Merci pour m'avoir écouté et pou m'avoir donné des conseils.

    - C'est normal, sourit G. Quant à toi, merci d'être aux côtés du descendant de Giotto. Je te fais entièrement confiance.

    G hésita avant de tendre sa main vers son successeur. Gokudera la considéra un instant et leva son regard vers celui ferme de G. Il la prit et ils se serrèrent la main.


    Ryohei offrit un grand sourire en s'avançant vers le prêtre.

    - Bonne continuation dans votre voie, Knuckle !

    - Ryohei, je... Concernant tout à l'heure...

    - Ne dîtes extrêmement rien ! S'exclama le sportif. Entre boxeur, nous n'avons pas besoin de mots ! Seuls nos actions comptent !

    Knuckle soupira. Il avait compris la leçon. Et pourtant Ryohei en remettait une couche... Il décida de le laisser finir, ayant finalement compris que rien ne pouvait arrêter Ryohei quand celui-ci était parti tel qu'il l'était.

    - Et puis... Je suis extrêmement sûr, si le Primo est comme Sawada, qu'il est heureux qu'il y avait l'un de ses gardiens qui restent derrière pour veiller sur la santé des autres. Sawada a toujours préféré se concentrer sur les systèmes de soins et la recherche médicale plutôt que sur les armes et les plans d'attaque. N'est-ce pas la même chose pour votre boss ?

    Knuckle sourit.

    - Oui... Giotto ne m'a jamais reproché d'être derrière dans les batailles. Mais je en voulais pas te dire cela... Je voulais juste te remercier pour tes conseils. Tu fais un magnifique gardien du Soleil. Je suis sûr que Tsunayoshi est fier de t'avoir à ses côtés.

    Ryohei eut un sourire éclatant avant de hocher vivement la tête.

    - Je le sais extrêmement! Et c'est pour cela que je ne le décevrai jamais !

    Sur ces derniers mots il tourna les talons pour rejoindre Yamamoto qui avait fini de parler avec Asari et il se dirigèrent rigolant vers Tsuna. Knuckle sourit attendri en voyant les deux gardiens agripper Gokudera brusquement et éclater de rire alors qu'ils se faisaient réprimander par le gardien de la Tempête pour leur "sens de la bouffonnerie"

    - Euh...

    Knuckle se tourna vers la voix qui avait interrompu ses pensées et il vit la jeune Kyoko avec à ses côté son amie Haru. Il put remarquer que la jeune fille semblait hésiter à lui parler, alors il lui adressa un sourire encourageant.

    - Oui ?

    - Je m'excuse si mon frère vous a donné... disons quelque soucis... Il est un peu maladroit pour exprimer ses sentiments il est franc et un peu brutal, mais il pense toujours ce qu'il dit. Alors si jamais il vous a ennuyé, pardonnez-le.

    - Non, non, rit Knuckle en secouant la main. Ne t'excuse pas. Au contraire, la franchise de Ryohei m'a permis de trouver des réponses à certaines questions. Je lui en suis reconnaissant.

    - Vraiment ? Demanda Kyoko avant de soupirer de soulagement. Mon frère est un peu idiot, il ne réfléchit jamais avant de faire quoi que ce soit mais il n'est pas méchant.

    - Tu es soulagée, Kyoko ? Sourit Haru. Je t'avais dit que jamais ton frère ne causerait d'ennuis à Tsuna.

    - Vous êtes des amies de Tsunayoshi, n'est-ce pas ?

     -Oui Tsuna, Gokudera-kun, Yamamoto-kun, Chrome-chan et moi nous étions dans la même classe il y a trois ans.

    - Vous êtes au courant pour la mafia, d'après Tsuna... Ça ne te choque pas de savoir ton frère dans ce genre de monde ?

    - Eh bien... Quand Tsuna nous l'a dit, nous étions nous aussi concernées... Il a bien essayé de nous protéger de tout ça. Mais on a tellement insisté pour le savoir, qu'il a fini par céder. Pour être honnête, Haru et moi avions eu très peur en apprenant les ennuis dans lesquels ils étaient. Maintenant que je suis au courant j'espère toujours pouvoir les aider, mais Tsuna et mon frère essaient de nous en dire le moins possible... C'est sûrement comme là. Tsuna a sûrement demandé aux autres de ne rien dire pour ne pas que nous nous retrouvons mêlées à cette affaire, mais cela nous pèse.

    - Je comprend ce que vous voulez dire, mais plus encore je comprend la réaction de Tsuna et Ryohei. Ils ne veulent pas vous savoir en danger. Ryohei tient beaucoup à toi. Il n'a pas arrêté de me parler de toi et du fait qu'il te protégerait toujours.

    - Oui... C'est bien mon frère... Merci beaucoup, monsieur, d'avoir tant fait pour lui, sourit Kyoko.

    - C'est à moi de vous remercier et de remercier Ryohei.

    Kyoko secoua la tête.

    - Mon frère vous admire beaucoup. Depuis qu'il a fait votre connaissance lors de leur test, il n'arrête pas de dire qu'il arrivera à vous égaler.

    - Il a dit ça ? S'étonna Knuckle.

    Kyoko acquiesça avant que Haru ne lui tira par la manche.

    - Viens Kyoko, allons retrouver Tsuna.

    Kyoko hocha la tête avant de saluer le gardien du Soleil d'un geste de la main. Knuckle jeta un regard à son successeur qui rigolait à gorge déployée face aux insultes de Gokudera. Il soupira. Qu'est-ce qu'avait le reflet de sa volonté pour que Ryohei l'admire ? Cela le dépassait...


    Deamon jeta un regard au couple enlacé de Mukuro et Chrome.

    - Alors comme ça vous ne vous cachez plus ?

    - Kufufu... Pour quoi faire ? Répliqua Mukuro en jouant avec l'élastique du cache-oeil de Chrome. Tu nous a déjà percé à jour...

    - Je suis heureuse d'avoir pu faire votre connaissance, Deamon Spade, sourit Chrome. Lors de votre test, nous n'avions pas pu beaucoup nous parler.

    Le coin des lèvres de Mukuro tressauta, se souvenant parfaitement de la torture mental que lui avait fait subir Deamon Spade lors de la période des test des gardiens. Il voulait lui trancher le cou juste à ce souvenir mais réussit à cacher ses sentiments. Après tout il comprenait les intentions de Deamon. Si lui-même avait fait face à un illusionniste aussi peu entraîné que l'avait été Chrome à l'époque, il lui aurais fait la même chose, mais le fait que ce soit Chrome qui ait subi cette torture, le mettait dans une rage inexprimable. Mais il savait aussi que ce n'était pas ce Deamon là qui avait fait cela... Il lui tardait de revoir cette image de la volonté de Deamon sortir à nouveau de l'anneau juste pour lui apprendre à ne plus jamais traumatiser Chrome...

    Deamon sourit en entendant les mots de Chrome.

    - Je suis moi-même heureux de voir que tu t'ouvre à moi, Dokuro Chrome. Je ne comprenais pas la peur que tu ressentais envers moi. Si nous avions un peu plus de temps, je...

    - Deamon Spade... Menaça Mukuro en comprenant que son prédécesseur voulait s'approcher de sa moitié. Chrome est à moi. Ne t'avise pas de l'oublier.

    - Mukuro-sama ! S'exclama Chrome, le rouge aux joues.

    - Je n'ai jamais pensé à te la voler, Rokudo Mukuro, ricana Deamon en voyant l'ultra possessivité de son successeur. J'ai moi-même quelqu'un.

    - Vraiment ? Se moqua Mukuro. Un amour déçu ?

    - Désolé pour toi, mais il est réciproque, déclara Deamon avec une grimace malveillante.

    - Oh ? Qui est la victime ?

    Le sourire de Deamon devint alors plus doux.

    - Elena.

    - Je lui souhaite bien du courage pour pourvoir te supporter.

    - Je crois que celui qui a du courage, c'est bien moi, soupira Deamon. Elena peut être encore plus effrayante que moi...

    - Je vois... Déclara Mukuro. J'aimerais beaucoup te voir soumis à une...

    - Mukuro-sama, déclara Chrome d'une voix menaçante, tandis que son œil violet brillait de mécontentement, pouvez-vous, s'il vous plaît, arrêter de le provoquer ?

    Mukuro et Deamon se raidirent en entendant la voix qu'avait utilisée Chrome, le premier car il savait que ce n'était jamais bon quand elle utilisait ce ton et le second, car celui-ci lui rappelait sa chère et tendre Elena quand elle voulait lui reprocher quelque chose.


    A quelques mètres plus loin, Alaude eut un petit sourire en voyant la tête de melon prendre un air effrayé suite à un commentaire de la jeune illusionniste de la dixième génération.

    - Qu'est-ce qui te fait rire ?

    Alaude tourna la tête vers la voix et vit qu'Hibari se tenait devant lui, Hibird sur son épaule, son compagnon Kusakabe l'attendant à quelques pas derrière lui.

    - Rien.

    - Hn. Tu mens.

    - Je me demande bien qui est le plus menteur de nous deux, Hibari Kyoya, répliqua Alaude en dardant sur son successeur un regard condescendant.

    Hibari haussa un sourcil interrogateur.

    - De quoi parles-tu ?

    - Tu le sais très bien. Sinon... lui caches-tu toujours ou... êtes-vous déjà ensemble ?

    Hibari ne réussit pas à cacher complètement son sursaut. Ses yeux s'écarquillèrent.

    - Depuis combien de temps le sais-tu ? Grogna-t-il.

    - J'ai bien vu que tu m'avais menti quand nous étions dans ton bureau... Et puis il y avait un tas de détails qui m'avait mis la puce à l'oreille mais je n'avais aucune preuve... Jusqu'à maintenant.

    Hibari lui lança un regard assassin, assez sensible dans l'air pour que seuls les deux boss des générations Vongola ne les regardent du coin de l'œil, s'assurant qu'ils ne viennent pas aux poings quelle que soit leur conversation. Hibari finit par se calmer avant de planter son regard dans celui d'Alaude.

    - N'en parle pas aux autres : c'est une information privée.

    - Et qu'est-ce qui pourrait m'empêcher de dévoiler cette info ? Ricana Alaude

    - La dette que tu as envers moi.

    Alaude fronça les sourcil en se souvenant de cette dette, avant de déclarer.

    - Tu ne peux pas. Tu avais dit que ce serait un combat. Tu ne peux pas changer la finalité de cette dette comme ça te chante.

    - Vous allez bientôt rentrer dans votre époque : nous n'aurons pas le temps de faire un combat.

    - On peut le commencer maintenant.

    - Je n'aime pas bâcler mes combats et je suppose que tu n'aimes pas cela non plus. Donc tu partiras sans avoir eut de temps pour faire un combat contre moi. Je n'aurais jamais pensé, finit Hibari avec un petit sourire en coin, que tu accepterais de partir sans rembourser une telle dette...

    Cette fois ce fut le tour d'Alaude de lancer un regard assassin à Hibari, faisant se tendre Giotto, mais Tsuna réussit à le calmer, comprenant qu'il ne fallait pas déranger les deux gardiens du Nuage. Les yeux d'Alaude se troublèrent légèrement avant de se fermer.

    - Tu m'as eu... Capitula le premier gardien du Nuage.

    Hibari eut un petit sourire triomphant faisant grogner de colère son prédécesseur. Il se détourna en lançant.

    - Ne dis rien aux autres. Je te fais confiance pour emporter cela dans ta tombe.

    - As-tu si honte ?

    Hibari tiqua avant de se tourner à nouveau vers le premier gardien du Nuage.

    - J'assume complètement mes sentiments. Mais cette question ne me concerne pas moi directement...

    - Alors quoi ?

    - Cette info pourrait changer le futur de bien des façons... Et je ne voudrais pas que cela arrive.

    Alaude y réfléchit pendant un instant avant de convenir de la véracité des dire d'Hibari.

    - Très bien... Je garderais cela pour moi jusqu'à ma mort. Même si j'aurais préféré faire un combat contre toi.

    Hibari eut un sourire carnassier.

    - Je suis d'accord avec toi.

    Les deux gardiens se dévisagèrent, résistant contre l'envie furieuse de commencer un combat dès maintenant. Hibari finit par soupirer discrètement avant de déclarer.

    - Le CEDEF sera entre de bonnes mains une fois que l'omnivore deviendra le boss des Vongola. J'y veillerai personnellement, ne t'inquiète pas pour ça.

    Les yeux d'Alaude s'écarquillèrent légèrement avant que se rétrécir d'un air amusé, ayant finalement trouvé le moyen d'avoir ce combat.

    - Cela voudrait donc dire que j'ai une deuxième dette envers toi...

    Tsuna remarqua alors les tics qui agitaient les mains des deux plus violents gardiens et déclara à son ancêtre.

    - Giotto-san... Je pense que vous et vos gardiens feriez mieux de partir... avant que ces deux là ne commencent un des combats dont ils ont le secret...

    Giotto acquiesça vivement avant de s'écrier.

    - Mes amis ! Nous y allons !

    Les deux gardiens du Nuage se crispèrent dans leur soif de combat. Hibari tourna un regard meurtrier à Tsuna, qui écarta les bras en signe d'innocence.

    - Sawada Tsunayoshi...

    - Kyoya, ce n'est pas moi ! Tenta de cacher Tsuna.

    - Essaie de me mentir encore une fois et je...

    - ..."vais mordre à mort"... Oui, oui je sais, soupira Tsuna.

    - Hibari, enfoiré ! S'écria Gokudera en rejoignant son boss. Tu continues à le menacer ?

    - Mah mah, rit Yamamoto, je crois qu'Hibari n'a pas assez combattu aujourd'hui...

    - Pourtant c'est lui à l'extrême qui s'est occupé du bras droit du boss Scassinatore ! Bouda jalousement Ryohei.

    - Hm, dédaigna le gardien du Nuage en se redressant. Rien que de la bleusaille...

    - Oya, oya, tu sembles déçu ma chère alouette déclara Mukuro avec un air moqueur... Peut-être qu'un peu de "douceur" te ferait du bien...

    - Oh non, pleurnicha Lambo en voyant Hibari émettre un grognement, ne me dîtes pas qu'ils vont recommencer !

    Les gardiens de Giotto se regroupèrent autour de leur boss pendant que la dixième génération continuait de se lancer des piques. G se tourna vers son meilleur ami.

    - Giotto, comment comptez-vous faire pour nous ramener dans notre époque ?

    - Il est vrai que nous n'avons toujours pas eu de réponse à cette question.

    - Même si vos deux vœux sont maintenant complètement exaucés, nous n'avons toujours pas bougé d'ici, fit remarquer Deamon.

    - C'est plus subtil que ça, Deamon, intervint Tsuna en se tournant vers la première génération. Quand nous avons énoncé nos vœux nous avions tous deux notre flamme activée. N'est-ce pas ?

    - Oui, confirma Giotto. Aussi le faut-il maintenant également.

    Il activa sa flamme, qui flamboya fièrement sur son front tandis que Tsuna en faisait de même. Les deux boss hochèrent la tête, tandis que la plupart des gardiens déglutirent.

    - Giotto Ieyasu Sawada, annonça Tsuna de sa voix grave, alias, Primo Vongola, nous vous remercions, vous et vos gardiens de nous avoir aidé dans la situation tendue dans laquelle nous étions.

    Giotto eut un sourire avant de continuer :

    - Sawada Tsunayoshi, alias Decimo Vongola, je te remercie ainsi que tes gardiens de m'avoir ôté le doute qui était le mien depuis que mon groupe est devenu une famille mafieuse. Je suis maintenant capable d'aller de l'avant et surtout je placerai une grande confiance en les prochaines générations.

    Les gardiens retinrent leur souffle. Mais rien ne se passa.

    - C'est... raté ? Demanda Lambo, angoissé.

    - Attendons un peu, déclara Giotto avec un sourire confiant, quand nous étions parti, ça avait aussi mis... du temps.

    Avant même qu'il ne finisse sa phrase des flammes orangées apparurent de nulle part et enveloppèrent les gardiens du Primo ainsi que leur boss. Giotto croisa le regard de Tsuna et il l'entendit :

    - Au revoir, Giotto-san. Ces quelques jours avec vous et vos gardiens ont été très enrichissant !

    - Pour moi aussi, Tsuna, répondit Giotto alors qu'il disparaissait.


    Tout devint noir alors autour de lui. Il ouvrit les yeux qu'il ne s'était même pas rendu compte avoir fermé et regarda autour de lui. Il se trouvait sur un balcon, entouré de ses gardiens. Tout était calme. Personne n'osa dire le premier mot. Enfin, après de longues minutes de silence, Lampo demanda :

    - On est... chez nous ?

    - Il semblerait bien, déclara G en regardant le bureau de Giotto derrière lui.

    - On est de retour... Répéta Giotto, les yeux dans le vague.

    - J'espère que rien de grave ne s'est passé ici alors que nous étions dans le futur, s'inquiéta Knuckle.

    - Le manoir à l'air intact à première vue, inspecta Deamon.

    Giotto leva les yeux sur le ciel noir de la nuit, pigmenté d'étoiles.

    - J'ai même l'impression, déclara Giotto attirant l'attention de tous ses gardiens, que le temps a été suspendu pendant notre absence...

    - Hm. Je suis d'accord, déclara Alaude. Le bureau n'a pas été dérangé depuis notre départ.

    - Or si quelqu'un se serait rendu compte de notre absence pendant ces quelques jours, déclara Deamon, les hommes auraient dû passer par ici pour s'assurer que Giotto serait là...

    - Comment est-ce possible... ? S'étonna G, alors que ses méninges fonctionnaient à toute vitesse.

    - Bah, ce n'est pas si mal, rit Asari. Après tout si une famille avait attaqué pendant que nous étions dans le futur, le futur aurai sûrement été modifié. Et cela aurait été problématique pour la dixième génération.

    Lamo bailla bruyamment.

    - Bon maintenant quand on est chez nous, je vais me coucher, déclara-t-il en quittant la pièce. Et je ne me réveillerai que dans l'après midi ! Voire le lendemain...

    Knuckle rigola.

    - Je comprends ce que veut dire Lampo. Ces derniers jours, nous avons passé notre temps à courir et à nous inquiéter soit pour nous soit pour Ryohei et les autres. Nous pouvons enfin prendre du repos...

    - Oui... Sourit Giotto. Allez tous vous reposer. Demain on reprend notre rythme habituel. Vous avez tous bien travaillé.

    Les gardiens remercièrent et souhaitèrent une bonne nuit à leur boss. Seul Deamon qui avait mystérieusement disparu pendant la conversation et Alaude qui quittait la pièce sans dire un mot ne participèrent pas aux paroles à la cantonade. Giotto s'installa sur son fauteuil, la tête remplie de diverses pensées fixée sur son descendant et ses gardiens et particulièrement sur une phrase que Tsuna lui avait dit pendant que leur gardien se parlaient. Il se décida alors très et rappela G alors que celui-ci s'apprêtait à fermer la porte du bureau.

    - Que se passe-t-il, Giotto ?

    - Tu pourrais me rendre un service ?

    OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO

    Keiyner : Et voilà ! Dernier chapitre fini ! Enfin dernier chapitre... Il ne manque plus qu'un épilogue et ma fic sera terminée ^^

    Alors qu'en pensez-vous ? Il était long, non ? Franchement je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi long. Et j'aurais pu le diviser en deux, mais étant donné qu'il était prêt pour aujourd'hui je me suis dit pourquoi pas. Et puis je ne savais pas où j'aurais pu le couper sans que ça fasse trop lourd. Les événements s'enchaînent trop vite malgré que ce soit le dernier chapitre.

    Alors concernant le contenu ? La fin du boss du boss des Scassinatore ? Finalement ce sera Lanalia qui aura eut le denier mot avec son père ! Et la capture de Lanalia par les Vendice, vous l'avez vue venir ?

    J'ai finalement réussi à mettre Kyoko et Haru... J'avoue que j'avais fait une grosse impasse sur les deux filles, mais c'est surtout parce que je ne sais pas ce que je pourrais leur faire faire d'intéressant. Je les mise là, parce qu'encore je les trouvais pertinentes, mais avant, tout ce qu'elles auraient c'est une apparition pour une apparition et je pense que ça aurait fait lourd. Surtout que c'est les persos de Reborn que je maîtrise le moins bien, tout simplement parce que je les aime pas ^^' Mais j'ai enfin réussi à les mettre !

    Je ne sais pas trop ce que vous en pensez mais j'ai parfois l'impression de passer très vite, comme la fin du combat pour le boss des Scassinatore ou le départ de la première génération... dîtes ce que vous en pensez et si jamais je reçois plus de commentaires dans ce sens je rajouterais un peu de poids. Si vous trouvez que c'est bien comme ça alors ne me rajoutez pas du boulot xD

    Alors concernant l'épilogue, ben il y aura les dernières réponses aux questions, comme l'objet mystère d'Hibari, si Tsuna est en couple ou non et si oui, avec qui. Je vais clarifier des petits trucs autant pour la 1G que la 10G ^^

    Enfin dernier point et je vous laisse tranquille !

    J'ai plein d'autre idée de fic qui tournent dans ma tête ^^

    Eh oui je compte publier une nouvelle fic. Mais voilà j'ai deux idées et je ne sais pas laquelle choisir de publier en premier ^^' Alors je compte faire un petite vote et la fic qui aura le plus de point sera faite en première. Les voici :

    Tout d'abord, la première s'intitule Fear of Darkness. Voici un petit résumé :

    De retour d'une mission, G, Asari, Deamon et Giotto, passe par une falaise escarpée sous le conseil du gardien de Brouillard. Avec les dernières tempêtes, personne ne devrait là, le lieu était beaucoup trop instable. Seulement en écoutant bien, ils réussissent à entendre des bruits. Des pleurs d'un enfant.

    Keiyner : Je vous dit tout de suite c'est une fic qui se passe dans un Univers Alternatif, qui se passerait plus du temps de la 1G avec du All27, bien que ce soit très léger. Je ne peux malheureusement pas en dire plus parce que sinon ça ruinerait le suspenses des premiers chapitres ^^'. Il y a bien sûr la 1G, Tsuna, et plus tard 10G prévue. Mais c'est au début très concentré sur Tsuna. Cette fic me tient en haleine depuis la rentrée... la rentrée de septembre ^^'

    Seconde idée (je l'ai eue pendant ma période de partiel, comme quoi mon imagination ne quitte pas complètement cet univers ^^' malgré le boulot monstre). Elle s'intitule Il ragazzo.

    Sawada Tsunayoshi est destiné à devenir le Vongola Decimo. Seulement alors que celui-ci a 9 ans, il disparut. Les recherches durent longtemps même des années, mais personne n'a aucun d'indice sur ce qui aurait ou se passer. Les recherches finissent par piétiner. On perd espoir. Les années passent. Les gardiens de la dixième génération sont en place, mais il leur manque le Ciel. Alors qu'ils ont 25 ans, la place du futur boss est toujours vacante. Le Nono est désespéré de trouver un héritier jusqu'à que Sawada Tsunayoshi réapparaisse. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître celui-ci a l'apparence d'un enfant de 10 ans ! Que lui est-il arrivé depuis tout ce temps ? Comment vont réagir les gardiens ?

    Keiyner : Donc cette fic est aussi un UA, avec quelque petits changements par exemple Xanxus n'est pas le fils adoptif du Nono, mais il est bien le chef de la Varia et ici il n'est pas intéressé par la place de boss (oui oui, je sais c'est bizarre, je ne sais pas moi-même comment je vais mettre ça en place!). Donc il y a un ChildTsuna et le reste de la 10G en TYL! (rien que qu'imaginer ça, mon esprit fourmille de plein d'idées de scènes ! J'ai tellement hâte de faire cette fic!)

    Alors voilà les deux idée de fic me tiennent très cœur, mais que en ce moment je suis plus motivée pour la deuxième (étant la plus fraîche) mais j'ai toute la trame de la première et j'ai commencé à l'écrire. J'ai, bien sûr, la trame pour la deuxième idée de fic mais jusqu'à la moitié je vais dire. Donc voilà à vos votes. Après bien sûr quelle que soit celle qui sera choisie, l'autre suivra. Elle mettra juste un peu plus de temps à venir c'est tout ^^ .

    Merci beaucoup pour votre attention. Je vous laisse à ce magnifique carré blanc en dessous et je vous dis à la semaine prochaine pour l'épilogue des Flammes Temporelles et donc le dernier chapitre.

    Ciaossu !


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