• Keiyner : Coucou ! Voici le chapitre 15 !

    Voici un autre long chapitre !

    Pour commencer Katekyo Hitan Reborn ne m'appartient pas mais à Akira Amano. Je lui emprunte juste ses personnages, tout aussi délirants les uns quels autres !

    Merci à Olympe2, inukag9, Phoenix Carmin, Lecfan, Himutsu-chan, Karo, Yuki-Jiji, mary, DragonneYukkin, Ayone, Addaline, BlackCerise et Miki pour leur review sur le dernier chapitre !

    Réponses aux reviews anonymes :

    Karo : Non ma fic n'est pas finie ^^ mais toute la tram de fin est dans ma tête ! Je dois juste la mettre sur ordi ! Juste pour que tu sache, j'ai juste un chapitre en avance, au cas où je n'aurais pas le temps d'écrire dans la semaine, vous aurez quand même le chapitre le samedi ^^ Je suis contente que tu ais autant hâte de voir le prochain chapitre donc je vais essayer de ne pas te faire attendre trop longtemps ^^

    mary : Ça tu l'as dit ^^ Tu comprends bien que je ne te répondrais pas tout de suite à ta réponse ^^ Je note toutes vos propositions sur l'objet d'Hibari et vous verrez bien qui a raison ^^ Merci pour les compliments. Et exactement ! Tsuna n' a pas fini de nous montrer toutes ses facettes de boss ! Je te laisse voir de tes propres yeux la conférence de l4alliance tant attendue par notre Decimo préféré !

    DragonneYukkin : Ah tu n'es pas connecté ? Comme tu as un petit mot de ma part sur le chapitre ^^ !T'inquiète je comprend très bien que tout le monde est un peu occupé avec la rentrée et le début des cours et des devoirs ! Mais je te remercies de ton soutien ^^ D'ailleurs félicitations pour avoir fini ta fic "Famiglia, forsei sei importante ?" Je n'ai pas eu le temps de laisser une review sur le dernier chapitre excuse-moi, mais cette fin était bien ! Profites de ce chapitre !

    Ayone : Ben oui ! Pas toutes les révélations d'un coup ce ne serait pas drôle ^^ (surtout pour moi xD) Par contre je suis désolée, mais non il n'y aura pas Enma dans la conférence de l'alliance -'. je ne mets pas les événements après le voyage dans la futur dans ma fic. Ce qui veut dire l'arc de la cérémonie de la succession, des Shimons et des Arcobalenos. Mais oui il y aura Dino ^^ ! Merci, la scène entre Lambo et Tsuna me paraissait très importante pour Lambo. Quant à savoir pourquoi Hibari ne réagit pas à l'appel de son prénom par Tsuna je t'invite à aller voir l'omake à la fin ^^ Je te laisse profiter de ce chapitre !

    Miki : Merci pour le compliment ^^ Je m'aperçois que j'arrive bien à cacher mes secrets ^^ Ben... S'il fait encore confiance à Lanalia après ce rêve c'est justement parce qu'il ne s'en souvient plus exactement de ce rêve justement ^^' Oui ! J'adore Spanner ! Parmi les trois c'est mon chouchou ! Après tu vois ça dépend des gardiens. Quand Tsuna est en mode boss pour les gardiens qu'il appelle normalement avec leur prénoms, il les appelle par leurs noms (voir Yamamoto dans le dernier chapitre) Mais pour Hibari, qu'il appelle normalement par leur noms, il l'appelle par son prénom en mode boss. En plus, Tsuna essaie de le faire quand il n'y a pas grand monde : Hibari a quand même une fierté... Je ne sais pas si je suis claire ^^' La voici la suite... XD ! Tu ne peux pas savoir comment j'ai ri à ta proposition ! Donc pour toi Hibari cache de la nourriture dans sa chambre ?! C'est la proposition qui m'a fait le plus rire jusqu'ici ! Merci pour ça ! Mais non, je vais te répondre, parce que tu l'as sûrement comprit : Ce n'est pas de la nourriture ^^'

    Keiyner : Allez je ne vous pas attendre trop longtemps,

    Enjoy !

    OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO

    Chapitre 15 :Négociations, paperasse... parfait travail pour un boss de la mafia.

    Tsuna soupira. Discrètement. Il ne voulait pas attiser le mépris des chefs de familles alliées. Il voyait les images de chacun d'entre eux se refléter sur le grand écran du moniteur permettant aux boss de se réunir sous vidéo-conférence. Il leur avait fait un résumé de leur situation. Il avait été vite sur les tortures et sur les raisons et leur avait parlé de la disparition des Vanaziones et tout ce que Gokudera lui avait dit quelques heures avant et n'avait rien dit sur les possibles espions dans le manoir. Seul le Nono était au courant et il comptait mettre au parfum Dino plus tard, mais il ne voulait pas en parler avec les autres alliés... Pas encore...

    Il les écoutait déblatérer sur les "ennuis" de ses gardiens. Il les écouta avec toute la patience qu'il avait après cette journée plus qu'éprouvante. C'est-à-dire très peu. La seule pensée qui l'empêchait de répliquer aux boss des familles alliées était que la dixième génération allait être encore plus discréditée. En tant que futur boss, il se devait de rester calme en toutes circonstances. Son regard tourna vers son tuteur, assis sur une petite table comme toujours. Il ne participait qu'en cas de force majeure, quand son élève ne contrôlait plus la situation . Là, il passait son temps à fusiller son élève du regard pour que celui-ci ne dise pas de bêtise. Son regard de tueur allait également vers certains boss des familles alliées. Dino, qui était bien sûr parmi les parrains, n'arrêtait pas de se mordre la lèvre devant les accusations des alliés. Il adressait parfois un regard compatissant et encourageant à son petit frère. Regards auxquels Tsuna se forçait de ne pas répondre souvent. Quand enfin ce fut à son tour, Tsuna parla d'une voix calme sans faire remarquer sa fatigue.

    - J'ai entendu tout ce que vous disiez. Il est vrai que mes gardiens ont défié vos ordres. Mais ce à quoi je répondrais, qu'ils ne répondent à aucun ordre de votre part. Ils me sont avant tout fidèles. Aussi, quand j'étais porté disparu il est normal que vous... ayez décidé de les diriger et de leur donner des... tâches à accomplir. Tâches qu'ils ont, que je devrais faire remarquer, accompli avec brio et ce malgré que vous n'êtes pas leurs chefs. Ces missions leur ont été demandé par le Nono. Ils se sont pliés à sa volonté. C'est donc à lui et à lui seul de décider si mes gardiens ont fait preuve d'insubordination à son égard... Cependant, au moment-même où mon gardien du Brouillard a été appelé par la Varia, et quand je suis rentré dans mon manoir, je suis redevenu leur boss. Ils ne devaient répondre qu'à mes ordres à nouveau. Aussi je vous avouerais que c'est moi qui ai ordonné à mon bras droit de faire le nécessaire, quelque soit la tâche : pour la première génération, pour mon rétablissement et pour les Vanaziones. Si mon bras droit a envoyé quelques uns de mes gardiens dans la planque des Vanaziones c'est parce qu'il l'estimait nécessaire et parce que je le lui avait ordonné. Je n'ai donc rien à dire à cette accusation contre mes gardiens. Ils ont fait ce qu'il devaient faire en tant que futurs gardiens des Vongolas, même si certains leur ont mis des bâtons dans les roues.

    - Est-ce une accusation, Sawada Tsunayoshi ? Demanda l'un des hommes de l'Alliance, un homme âgé d'une cinquantaine d'année, aux cheveux noirs parsemés de quelques cheveux grisonnants, mais dont le ton montrait une menace clairement visible.

    - N'accusez pas mes gardiens de trahison et je ne vous accuserais pas non plus, Sbagliato, rétorqua Tsuna avec une voix calme, alors que ses yeux prirent une légère teinte orange.

    Et voilà... Il pensait pourtant pouvoir résister au moins encore quelque minutes devant les chefs de famille de l'Alliance. Heureusement le Nono intervint.

    - Ça suffit. Tsunayoshi-kun, calme-toi. Je comprends ton attitude mais un boss ne devrais pas perdre le contrôle et je suis certain que tu le sais, déclara-t-il alors que son regard portait sur Reborn, caché dans l'ombre, qui avait transformé Léon en son pistolet favori. Ferrante Sbagliato, le Decimo n'a pas tort : nous n'avons pas été très diplomate envers ses gardiens qui avaient le devoir et surtout le droit de le protéger et de le chercher. Nous les avons tout de suite catalogués comme étant des jeunes qui ne valaient rien par rapport aux autres hommes des Vongolas : nous ne leur avons pas laissés le temps de nous montrer leur capacités ou leur détermination. Or, ils nous les ont déjà prouvées maintes fois au cours de ces trois dernières années depuis que j'ai décidé que Tsunayoshi serait le Vongola Decimo. Aussi je reconnais que c'était là une faute de notre part de ne pas les avoir mêlés plus que ça aux recherches, je te prie de nous pardonner, Tsunayoshi-kun.

    Le dénommé Ferrante Sbagliato eut un reniflement de dédain imperceptible, mais Tsuna l'ignora. Le jeune Decimo se tourna vers le Nono et inclina humblement la tête.

    - Je ne remets en doute aucune de vos décisions, Nono. Vous avez eu raison de prendre en main mes gardiens quand j'ai été absent. Et, pour preuve, ils ont suivis vos ordres, même s'ils en ont été blessés, je ne vous le cache pas. La seule chose que je ne comprends pas est le fait qu'on accuse mes gardiens de traîtrise, alors que c'est moi qui leur ait ordonné d'aller chez les Vanaziones. Pouvez-vous retirer cette accusation ?

    - Bien entendu, n'hésita pas le Vongola Nono, avec un petit sourire. Ton bras droit m'a lui-même fait parvenir son rapport après avoir envoyé tes gardiens là-bas. J'ai déjà accepté cette initiative. Et je l'officialise devant toutes les familles alliées présentes. La future dixième génération n'a pas désobéi à mes ordres. Ils n'ont donc rien à se reprocher. Cette affaire est donc close.

    - Et la première génération ? Demanda Dino, n'attendant que ça pour changer de conversation.

    - Je pense savoir que Tsunayoshi-kun et ses gardiens se sont déjà occupés de trouver un moyen pour la ramener dans leur époque. Decimo ?

    - Mes meilleurs hommes sont sur l'affaire en ce moment-même. Ils essaient de trouver un moyen pour améliorer les capacités du Bazooka de mon gardien de la Foudre, Lambo Bovino, pour créer un portail vers leur époque. Je voudrais d'ailleurs demander à la famille Bovino, si elle accepterait de nous aider dans nos recherches.

    - Bien entendu, sourit le leader des Bovino, je serais honoré que ma famille et moi puissions vous aider, Decimo. Je vous contacterais si nous trouvions la moindre piste.

    Tsuna acquiesça avec un grand sourire.

    - Et concernant la sécurité ? Demanda Ferrante Sbagliato. Il faut protéger la première génération, pour éviter de créer un paradoxe temporel, non ? Ce serait dangereux pour la famille Vongola si ses fondateurs meurent avant d'avoir fait ce qu'il faut...

    - Mes gardiens ont déjà pris quelques mesures de sécurité pour parer à toutes éventualités, répondit le jeune Decimo.

    - Tsuna, si tu le veux, ma famille et moi serions heureux de renforcer leur sécurité, je peux être au Japon demain la journée.

    - Ce serait avec un grand plaisir, Dino. Je te remercies.

    - Très bien, conclut Nono, tout est réglé. Cette réunion est donc terminée. Je vous remercie d'avoir pris de votre temps.


    - Tu as failli te les mettre à dos, réprimanda Reborn.

    Ils étaient sortis de la salle de conférence après que la réunion soit terminée et se dirigeait vers le grand salon où la plupart des gardiens de la première et de la dixième génération se trouvait.

    - Peut-être, mais je ne me laisserais pas marcher sur les pieds. De plus je n'ai rien dit qui soit un mensonge...

    - C'est vrai. Tu as bien retourné la situation en ta faveur et tu t'es montré tel un boss. Je n'ai rien à redire. Mais... Tsuna, tu dois être prudent, Si tu les pousses dans leurs derniers retranchements, ils risquent d'être plus durs... Ils ne sont pas de la mafia et les alliés des Vongolas pour rien.

    - Ne t'inquiète pas Reborn, je suis prudent... Mais je ne peux pas me montrer faible devant les familles alliées... Si jamais je deviens le Decimo, je risque d'avoir à traiter avec eux, je me dois donc d'être ferme avec, peu importe comment ils me perçoivent.

    - Je ne peux qu'être d'accord. Je vais en parler au Nono face à face. Peut être aura-t-il une solution...

    - Tu repars donc pour l'Italie ? Ne serait-il pas plus rapide de l'appeler ?

    - Sûrement. Mais j'ai un contact qui pourrait-peut-être m'éclairer sur les Scassinatore. Et il ne parle que si on est face à lui. Je ferais d'une pierre deux coups.

    - Tu prévois ton départ quand ?

    - Dans la nuit. D'ailleurs tu ferais de te dépêcher, elle commence à tomber.

    Tsuna regarda à travers l'une des fenêtres et vit le ciel devenir violet. Il accéléra le pas et arriva devant la salle. Il entra et fut surpris de voir la salle presque vide. Seul Giotto et Knuckle s'y trouvait.

    - Ah ! Tsunayoshi ! Salua Knuckle de sa voix forte.

    - Tsuna, comment ça s'est passé ? Demanda Giotto.

    - Plutôt bien, je dirais, déclara Tsuna avec un sourire. Où sont tous les autres ?

    - Asari disait vouloir voir le dojo de ton gardien de la Pluie, même s'il était à moitié détruit. Tes gardiens de la Pluie et du Soleil l'ont accompagné, rajouta précipitamment Giotto en voyant le jeune boss ouvrir la bouche un air affolé. Alaude est parti dans sa chambre, il en avait marre de rester trop longtemps dans un groupe. Ton gardien de la Foudre, voulait manger quelque chose en cuisine. Bien entendu, Lampo l'a suivit. G est parti avec ton gardien de la Tempête, il a appris qu'il y avait une salle d'entraînement aux tirs. Deamon... la moitié du temps je ne sais pas où il est... Et il en est de même avec tes gardiens de la Brume.

    - Je vois... Bah, je pense que tes gardiens sont capable de se débrouiller seuls...

    - Oui, ils sont, de toutes façons, au courant de la situation et ne baisseront pas leur gardes.

    - Tant mieux, fit Tsuna. en se laissant avachir dans le fauteuil libre, tandis que Reborn s'asseyait sur le dossier. Aaah, ça fait du bien de se poser.

    Giotto eut un sourire attendri, tandis que Knuckle le regardait, un air inquiet peint sur son visage.

    - Tu as l'air exténué...

    - Assez... Je ne resterais sûrement pas très tard debout. La journée a été plutôt riche en émotion, je dirais. Et pour vous ? J'espère que mes gardiens ne vous pas trop fait de misère depuis hier.

    - Je suis en extrême forme ! S'exclama Knuckle. Ne t'inquiète pas pour moi.

    - Quand à tes gardiens... Ça ne changeaient pas vraiment pas rapport à chez nous.

    Tsuna eut un petit rire. Un silence confortable s'installa dans la pièce avant d'être interrompu par des coups frappés à la porte. Tsuna donna l'autorisation d'entrer.

    - Ah, Decimo-sama, vous êtes là aussi... Fit Tomaso en ouvrant la porte. Je venais vous prévenir que le dîner était servi. Tout le monde vous y attend.

    - Parfait, s'exclama Tsuna. Je commençais justement à avoir faim.

    - Le chef sera sûrement ravi. Quand il a appris que vous étiez réveillé, il a proposé de faire un festin pour ce soir.

    Tsuna eut un grand sourire et avec les deux gardiens de la première génération derrière, il rejoignit la salle à manger.


    - Hahaha ! Rigola Yamamoto en se laissant tomber sur le canapé alors que tous les gardiens de la première et dixième génération, excepté Alaude, -Hibari ayant disparu mystérieusement après le repas- se posaient dans les canapés et fauteuils environnants. J'ai trop mangé !

    - Tch, imbécile, t'es trop insouciant... Grogna Gokudera.

    - Vraiment ? Hahaha...

    - Les gars, ne commencez pas, soupira Tsuna en s'asseyant.

    - Jyudaime... vous semblez fatigué... S'inquiéta Gokudera, en observant son ami.

    - Hayato, tant que tu continueras à me vouvoyer, je ne t'écouterais pas, répliqua Tsuna.

    - Ah ! Désolé, Judaime, je... c'est...

    - L'habitude, je sais, soupira Tsuna sous l'hilarité de Yamamoto.

    Gokudera l'ignora royalement. Juste à ce moment-là le portable de Yamamoto sonna.

    - Oya, oya... Beaucoup d'appels aujourd'hui, mon cher Takeshi.

    - C'est vrai, rit le gardien de la Pluie avant de regarder son correspondant. Ah, c'est mon père !

    Sur ces mots, le jeune homme se releva et s'éloigna un peu du groupe avant de prendre l'appel. Giotto se tourna vers Tsuna :

    - Vous habitez chez vos parents habituellement ?

    - Cela dépend, sourit Tsuna. La moitié du temps je suis ici, pour mes tâches de boss. L'autre temps je suis chez ma mère. Takeshi habite lui aussi chez son père, mais parfois il revient ici, pour se tenir au courant. Mukuro et son gang ont emménagé ici tout comme Gokudera. Lambo, I-Pin et Futa habitent chez ma mère. Ils ne viennent ici que pour... hem... pour "jouer"... Quant à Hibari, il revient dans ce manoir dès que son rôle en tant que préfet de discipline est terminé.

    - Aaahh ! S'exclama soudainement Yamamoto, faisant sursauter toutes les personnes dans la salle. J'avais complètement oublié ! Désolé To-san...

    Après avoir jeté un regard inquiet à son ami, Tsuna se tourna vers Gokudera.

    - Que se passe-t-il ?

    - Cet abruti devait retourner au restaurant de son père pour l'aider hier. Mais comme tu es revenu, il n'y est pas allé...

    - Hayato, pourquoi ne pas lui avoir rappelé ? Demanda Tsuna.

    - Je n'ai pas vraiment envie de lui servir d'agenda...

    - Ah, non, fit Yamamoto, toujours au téléphone. Il est revenu ! Tsuna dit quelque chose !

    - Enfoiré ! S'écria Gokudera, alors que Yamamoto tendant vers eux l'appareil. Ne te sert pas du Jyudaime comme excuse !

    - Bonjour, Yamamoto-san, sourit Tsuna en posant une main sur l'épaule de son bras droit pour le calmer.

    - Hahaha, il est content de t'entendre, Tsuna ! S'exclama Yamamoto, après avoir repris l'échange avec son père.

    Tsuna lui sourit et Yamamoto se concentra de nouveau sur la conversation au téléphone.. Tsuna vit alors son visage se décomposer.

    - AH ! Cria Yamamoto soudainement faisant sursauter la première génération. Attends une minute, To-san... Gokudera !

    - Quoi encore ? S'écria le gardien de la Tempête.

    - Les cours reprennent demain !

    Il y eut un silence dans lequel les deux gardiens se regardèrent. Puis Gokudera se tapa le front de la paume de la main, la mine stupéfaite.

    - J'avais complètement oublié... C'était le dernier jour des vacances... Mais attends... on ne peut pas retourner en cours maintenant !

    - Pour quelle raison ? Demanda Tsuna, en regardant successivement ses deux gardiens.

    - Mais enfin... si on y va... tu seras sans défense, Jyudaime.

    - Qui vous dit que je vais rester au manoir ? Je vais reprendre les cours aussi.

    - N'y pense même pas, Dame-Tsuna. Tu n'es pas en état de sortir.

    - De sortir ? Je vais bien, Reborn ! C'est juste un peu de fatigue, c'est t...

    - Ne me fais pas répéter, Tsuna.

    - Mais... Et ma mère ? Je ne peux même pas aller voir ma mère ?

    - Tu comptes aller la voir avec ces blessures ? Rétorqua Reborn en désignant les bandages de Tsuna. Tu es censé être parti en voyage scolaire, Dame-Tsuna !

    Tsuna ne put que garder le silence. Il savait mieux que quiconque que même si sa mère ne lui montrait pas totalement, préférant cacher derrière un masque insouciant, elle s'inquiéterait pour son fils.. De plus comment lui expliquer les blessures sans que ça soit trop tiré par les cheveux ? Reborn avait raison, il valait mieux attendre qu'il ait complètement récupéré.

    - Très bien, finit-il par dire. Je resterais. Mais vous, Hayato et Takeshi, vous devriez y aller.

    - Pas question, Jyudaime ! S'écria Gokudera. Je dois te protéger. Il y a des...

    - Si vous n'y allez pas, coupa Tsuna, vous allez vous faire mordre à mort par Hibari pour avoir séché les cours. J'ai cru voir que tu l'avais déjà été depuis hier, Hayato... Et puis franchement les gars, je ne serais pas seul. Bon d'accord, Hibari sera sûrement au collège et Lambo repend également l'école primaire, mais Mukuro reste ici -Tsuna ignora le grommellement de Gokudera "Justement..."- et Oni-san a finit depuis quelque mois les cours : il pourra lui aussi rester.

    Tsuna se tourna vers son gardien du soleil pour avoir confirmation. Celui-ci eut un sourire éblouissant et s'écria d'une voix forte :

    - SAWADA A RAISON A L'EXTREME ! Je ne quitterais pas Sawada tant qu'il ne serait pas remis A L’EXTRÊME !

    - Et puis la première génération est là aussi, reprit le jeune Decimo.

    - Mais, Jyudaime...

    - Même si nous devons la protéger, coupa de nouveau Tsuna, en sachant très bien ce qu'allait lui dire son bras droit, la première génération n'est pas vulnérable. Ils sont après tout les fondateurs des Vongolas, ils savent se battre. Nous n'avons pas à les surveiller vingt quatre heures sur vingt quatre...

    Giotto fit un petit sourire envers son descendant. Cela avait commencé à lui peser que chaque membre de la dixième génération essayait de les protéger dès qu'il y avait un semblant de danger. Tsuna était le seul depuis leur arrivée à leur laisser une telle liberté de mouvement.

    - Hayato, je ne suis pas sans défense... Allez en cours. Toi aussi, Chrome, non ?

    La gardienne de la Brume rougit et osa un regard vers les gardiens de la Pluie et de la Tempête. Ceux-ci semblaient hésiter. Puis Gokudera finit par dire, après avoir soupiré.

    - A ce que je vois, tu as pris ta décision, Jyudaime. Très bien. Nous nous plions à tes volontés. Mais nous reviendrons ici dès que les cours seront terminés !

    - Dino risque d'arriver dans la journée de demain, sourit Tsuna. Ne vous inquiétez pas trop. Vous partez ce soir pour Namimori, donc ?

    - Non, nous partirons demain très tôt, décida Gokudera.

    - Mais, s'étonna Tsuna, il faut bien une heure pour aller à Namimori du manoir. Le mieux serait que vous partez ce soir pour que vous profitez d'une bonne nuit de som...

    - Jyudaime, on a déjà accepté de te laisser toute la journée de demain, s'il te plaît, ne nous oblige pas à te laisser plus longtemps seul...

    - Très bien, accepta Tsuna, un doux sourire fendant son visage.


    Quand Giotto se réveilla le lendemain, il se rendit compte qu'il était plus tôt que la veille. Il ressentait un petit titillement dans son estomac et son Hyper Intuition lui disait de se méfier. Cependant cette sensation étant trop confuse, il laissa tomber. Il se leva et s'habilla. Il rejoignit ses gardiens dans la grande salle de repos. A son arrivée, Asari leva les yeux de son sabre qu'il était en train d'astiquer.

    - Bonjour, Giotto. Bien dormi ?

    - Oui, sourit le Primo. J'ai bien l'impression que je vais pouvoir rattraper mes heures de sommeil en retard ici...

    - Ne prends pas l'habitude, Gio, prévint G. On n'est pas chez nous.

    - Je le sais.

    - Et si nous allions manger ? Proposa Knuckle, puis il vit l'air surpris du gardien du ciel. Nous t'attendions, Giotto.

    - Vous n'aviez pas besoin...

    - Peu importe, grogna Alaude. Allons-y.

    Sans essayer de contrarier le gardien le gardien du Nuage, ils se dirigèrent vers la salle à manger. Dans la pièce, seul Mukuro était présent, se tenant debout, un bol de café à la main. Ils reçurent de lui un ricanement ainsi qu'un éclat amusé dans le regard vairon comme salut. Giotto le salua d'un hochement de tête réservé : il était toujours mal à l'aise en présence de l'illusionniste de la dixième génération, surtout que les autres gardiens leur avait parlé des desseins de celui-ci envers son petit-fils.

    - Où sont les autres ?

    Le sourire de Mukuro s'élargit.

    - Le chien, le singe, la petite vache et l'alouette sont partis très tôt ce matin pour aller au collège en compagnie de ma douce Chrome.

    Giotto fronça les sourcils en essayant de lier ces drôles de surnoms d'animaux aux gardiens de Tsuna, avant d'abandonner. Tout comme Deamon, il ne fallait chercher la logique de Mukuro.

    - Et Tsuna-kun ? Demanda Asari, alors qu'ils prenaient tous leur place, alors que Mukuro s'adossait au mur.

    - Tsunayoshi est dans son bureau, il travaille les dossiers qu'il a reçu pendant son absence. L'excité du bocal le surveille.

    Giotto tiqua. Il ne connaissait aucun animal de ce nom...

    - Il travaille ? S'inquiéta Knuckle. Ne devrait-il pas se reposer ?

    - Il refuse de rester sans rien à faire et ne veut rien entendre, fit Mukuro en haussant les épaules. Ne vous inquiétez pas pour Tsunayoshi... Sasagawa Ryohei ne le laissera pas travailler plus que nécessaire.

    Mukuro continua à boire lentement son café. Alors que la première génération commençaient à se servir, Asari se tourna vers la gardien du brouillard de Tsuna :

    - Mukuro-kun, je peux te poser une question ?

    - Si ce n'est pas ce que vous faîtes, depuis que vous êtes arrivés dans ce manoir... Ricana le jeune home aux yeux vairons.

    - Dans ce cas, je vais continuer... Tu détestes la mafia, n'est-ce pas ?

    Mukuro plongea ses yeux vairons dans ceux gris du gardien de la Pluie. L'illusionniste se demanda pourquoi il lui posait cette question.

    - Exact, répondit-il toutefois.

    - Mais ne fais-tu pas partie de la mafia, en étant un gardien de la dixiè... ?

    - Non, le coupa sèchement Mukuro, toute lueur d'amusement ou moqueuse ayant disparu de son regard.

    - Mais enfin, tu...

    - Mmmhh... Je suppose que je risque pas grand chose à vous le dire... Mais d'abord... Si ce que Chrome m'a dit est juste, vous avez juré de ne rien dire à propos de cette époque, n'est-ce pas ?

    - Et alors ? Poursuivit Deamon.

    - Je voudrais que vous ne dîtes rien de ce que je dirais à qui que ce soit... Ni aux autres gardiens, ni à Tsunayoshi...

    - Pourquoi nous dirais-tu un tel secret ? Grogna G, méfiant. Ce n'est pas comme si nous pouvions faire quoi que ce soit...

    - Justement, vous ne pourriez rien faire, sourit Mukuro, avant que ce sourire ne disparaisse avec les paroles suivantes, mais au moins vous arrêterez de dire que je fais partie de la mafia.

    Les membres se concertèrent du regard. Puis ils acceptèrent de tout garder pour eux. Mukuro avait attisé leur curiosité.

    - Je ne suis pas un vulgaire chien de la mafia, dont chacun peut disposer comme bon lui semble, commença Mukuro, alors qu'il marcha vers la cafetière pour se resservir du breuvage amer. Je suis un homme libre, sans aucune contrainte. Les seules que je possède sont celles que j'ai décidé.. Je ne suis et suivrais qu'une seule personne. Et cette personne est Tsunayoshi. Et si je le suis, ce n'est pas parce qu'il a des relations avec les Vongolas, ni même parce qu'il est un boss de la mafia... C'est tout simplement parce que c'est Tsunayoshi.

    - On ne te suis pas, nous...

    Mukuro soupira et but un peu de café. Une fois sa gorgée avalée, il expliqua :

    - Je suis né dans une famille mafieuse... Mais cette famille a décidé d'utiliser ses enfants comme cobayes pour les expériences. J'en faisais partie et c'est comme ça que j'ai disposé de quelques talents... Je ne vous demande pas de me prendre en pitié, Primo Vongola, menaça Mukuro en dardant sur lui un regard mauvais alors que le premier boss des Vongolas ouvrait la bouche. Je les ais tués il y a bien des années maintenant. Mais j'ai toujours détesté la mafia, et c'est pour ça que jamais je ne deviendrais jamais un mafieux. Et s'il est vrai que mon premier objectif quand j'ai vu Sawada Tsunayoshi, a été de posséder son corps pour la faire s'autodétruire, aujourd'hui... ce n'est plus mon objectif. Parce que je sais que ce serait vain. La mafia ne sera pas détruite comme ça. Même si les familles les plus puissantes s'autodétruisent, il y aura toujours d'autres familles pour les remplacer... Alors, j'ai cherché une autre solution quand j'étais à Vendicare. J'ai eut à peine le temps de commencer à penser que j'ai été relâché... Tsunayoshi a négocié ma libération avec les Vendiches. Je n'y pas cru moi-même quand je l'ai vu. J'ai menacé tout ce qui ce à quoi il tenait et lui m'a relâché sans rien me demander en retour... Non... il m'a même donné ce que je voulais depuis longtemps.

    - C'est à dire ? Demanda Deamon.

    - Ma liberté. J'ai toujours été traqué par la mafia, que ce soit pour mes pouvoirs, pour payer mes crimes, pour me faire taire sur la famille Estraneo, pour menacer la stabilité entre la mafia et le monde entier... Tsunayoshi m'a libéré de toutes ces charges et m'a donné l'occasion de remettre les compteurs à zéro. C'est le seul, qui m'ait donné une telle liberté de choix. J'aurais très bien pu le laisser, après ça, puisqu'il ne m'avait rien demandé après ma libération. Mais j'ai décidé de rester en tant que gardien pour pouvoir l'observer et parce que c'est, à mon sens, la seule personne qui soit digne d'être au sommet. Même s'il devenait un boss de la mafia, je ne serais jamais un membre de celle-ci : je ne serais que le gardien du Brouillard de Tsunayoshi et je ne suivrais d'ordres de personne d'autre.

    La première génération ne sut quoi dire devant les tirades de Mukuro. Ils ne s'étaient pas attendu à telle loyauté envers Tsuna de la par du gardien du Brouillard.

    - Et c'est aussi pour ça, continua Mukuro, que je suis neutre pour l'affaire de Lanalia.

    Giotto releva les yeux de son café, ne s'attendant pas à entendre le nom de la jeune fille.

    - Que veux-tu dire ? Demanda Alaude en plissant les yeux.

    - Vous avez sans nul doute remarqué que les gardiens se méfient d'elle, particulièrement l'alouette... Bien qu'elle ait sauvé le chien de Tsunayoshi d'une chute fatale, elle n'a jamais essayé de se créer des liens avec nous.

    - Elle sauvé... mon successeur ? Répéta G, les yeux ronds comme des billes.

    - Oui. Lors d'une mission, Gokudera Hayato a failli tomber dans un ravin. Elle l'a retenu. C'était la première fois qu'elle entrait en contact avec la famille Vongola. Et c'est également pour ça que Hayato Gokudera ne sait quoi penser. Cependant, moi, j'ai été comme elle. Envers moi aussi, les gardiens ont été méfiants. Pourtant aujourd'hui je suis le gardien du Brouillard. Tsunayoshi n'a pas cessé de me faire confiance à chaque fois que j'apparaissais, il s'inquiétait et faisait en sorte que quand j'étais blessé, je me batte moins pour me préserver... Il agit de même pour Lanalia. Aussi je m'engage à ne rien dire, et attendre le verdict de Tsunayoshi. Je suis évidemment le plus mal placé pour critiquer son comportement.

    Un silence s'installa, permettant à la première génération de digérer toutes ses information. Deamon ricana :

    - Eh bien... je ne te savais pas aussi rose... Tu caches bien ton jeu, Nufufufu.

    - Oya, oya... je ne savais pas que la tête de melon aimait recevoir des leçons dès le matin, déclara Mukuro en reposant son bol de café sur la table à côté de lui, alors qu'une veine apparaissait sur sa tempe.

    - Je me demandais si comme cadeau d'adieu, je ne t'offrirait pas un beau tablier rose, cela t'irait comme un gant... Nufufu

    - Kufufu... Je viens de penser que ce serait dommage que tous tes vêtements tombent comme par accident dans une machine à laver et qu'ils deviennent alors trop petits pour toi... avec une belle couleur rose. Oui, cela serait vraiment dommage...

    Giotto se massa les tempes, devant la reprise des activités des deux gardiens du Brouillard alors que ses gardiens poussaient de grands soupirs. Alaude les regardait d'un air menaçant. Puis, un toussotement se fit à l'entrée de la pièce. Tous se retournèrent pour voir Tsuna, qui regardait Mukuro d'un air réprobateur.

    - Mukuro, arrête ça tout de suite.

    - Oya, Tsunayoshi, salua Mukuro alors que l'éclat moqueur revenait dans son regard. Que fais-tu ici ?

    - Me chercher du café.

    - Tu aurais pu te le faire ramener, remarqua Mukuro.

    - C'est juste une excuse pour sortir du bureau, Mukuro, rétorqua Tsuna en se servant du café.

    Mukuro regarda la porte qui ne sembla pas vouloir se rouvrir avant de se retourner vers son boss.

    - Et où se trouve ton gardien ?

    - Si tu parles d'Oni-san, soupira Tsuna, je lui ai demandé de faire le tour du manoir pour voir si j'y étais. Il commençait à s'exciter à rester dans mon bureau.

    - Tsunayoshi, commença Mukuro avec une voix doucereuse qui donna un frisson à Giotto, normalement j'aurais été d'accord avec toi : cette façon de surveiller est exaspérante. Mais cette fois, tu vas devoir faire avec. Je ne supporterais pas que ton chien me crie dessus si jamais il t'arrivait quelque chose...

    - Ne t'en fais pas, Mukuro... Hibari m'a mis Roll sur le dos. Il ne me lâche pas d'une semelle.

    - Je ne le vois pas pourtant...

    - Tu sais bien que je lui ais fait interdire d'entrer dans les pièces à vivre. Il casse les vitres quand il veut partir faire son rapport à Hibari.

    Giotto haussa élégamment un sourcil en entendant la dernière phrase. Au risque de faire du plagiat, c'était un comportement extrême. Il n'eut cependant pas le temps de demander des explications que Tsuna se tourna vers la première génération.

    - J'espère que vous avez bien dormi... je suis désolé de ne pas pouvoir vous voir aujourd'hui encore. J'ai malheureusement beaucoup de travail.

    - Ne t'inquiète pas Tsuna, sourit Giotto. Nous comprenons.

    Tsuna eut un sourire d'excuse. Mukuro ricana et commença à prendre une gorgée de café.

    - Ah, oui... Souffla Tsuna, semblant de souvenir de quelque chose en entendant le rire de Mukuro.

    Le geste fut alors très rapide. Il donna une petite frappe à l'arrière du crâne de l'illusionniste. Celui-ci, surpris, avala de travers et lâcha la tasse faisant renverser le liquide sur son menton et sa chemise. Comprenant ce qu'il venait de se passer, il se figea, abasourdi, tout comme la première génération.

    Puis le rire de G éclata. Asari avait la main devant la bouche, essayant vainement de cacher ses lèvres qui s'étaient étirés en un énorme sourire. Alaude ricana tandis que Deamon ne cachait pour rien au monde son amusement. Knuckle murmurait doucement des prières et Lampo déglutit, n'osant pas rire par peur des représailles. Giotto souriait mais se mordrait la lèvre inférieure de toutes ses forces plein d'appréhension. Si Mukuro ressemblait à Deamon, comme il l'avait déjà remarqué, le premier n'allait certainement pas laisser passer ça comme ça.

    Mukuro ferma les yeux une seconde pour essayer de calmer son envie de tuer son boss là. Maintenant. Tout de suite. Il passa une main sur son visage et entendit les pas de Tsuna s'éloigner vers la sortie de la salle. Il croyait vraiment pouvoir partir comme ça ?

    - Tsunayoshi... je peux savoir pourquoi tu as fait ça ?

    Toute la première génération se calma devant le ton fulminant du gardien du Brouillard. Tsuna darda son regard sans joie vers lui et remarqua que Mukuro prenait vraiment sur lui pour ne pas faire apparaître son trident. Il releva ses yeux vers ceux vairons de son gardien, qui sursauta à la colère sourde qui brillait dans les yeux caramels de son boss.

    - Près de 70% de ma paperasse sont les résultats des destructions que toi et Hibari avez causé durant ce mois... Estimes-toi heureux de ne t'en tirer qu'avec ça.

    Puis Tsuna sortit, de la salle, non sans avoir souhaité une bonne fin de matinée à la première génération. Pestant contre l'alouette, Mukuro alla chercher une serviette pour se laver le visage. Alaude se leva et se dirigea vers la sortie de la salle.

    - Attends, où tu vas comme ça ? Demanda G.

    - Ça ne te regarde pas, herbivore.

    - On doit rester groupé avec l'espion qui rôde, je te rappelle !

    Alaude eut un reniflement dédaigneux et sortit, refermant la porte derrière lui.

    - Cet... Gronda G en se levant.

    - Mah, mah, essaya de calmer Asari. Je ne pense pas que cela pose de problème. Alaude est puissant.


    Alaude essaya de se rappeler du chemin qu'ils avaient emprunté le premier jour de leur arrivée ici. Il retrouvait sans peine la double porte menant au bureau du Decimo. Il frappa et entra quand il en reçut l'autorisation. Il vit Tsuna poser juste son café sur le bureau et lever les yeux vers l'invité. Ses yeux s'écarquillèrent à la vue d'Alaude. Apparemment il n'avait pas prévu que cela puisse être lui.

    - Que puis-je faire pour vous, Alaude-san ? Demanda Tsuna.

    Alaude regarda distraitement le bureau. Il avait l'impression de revoir celui de Primo. Même la pile de paperasse y était... Puis il reporta son attention sur le jeune Decimo qui le regardait d'un air interrogateur.

    - Est-ce qu'il y aurait un endroit tranquille dans ce manoir, où personne ne risquerait de déranger ma sieste ?

    Tsuna parut sincèrement surpris de la question, puis sembla réfléchir sérieusement à la question. Alaude attendit. Puis un sourire se logea sur les lèvres de Tsuna.

    - Je crois bien. Venez avec moi.

    Tsuna sortit de son bureau Alaude sur ses talons. Une fois le bureau fermé à clé, il le conduisit dans les couloirs. Puis il arrivèrent devant une petite porte que le jeune Decimo ouvrit avec son trousseau de clé. Alaude haussa un sourcil en voyant seulement une échelle amenant à une trappe au plafond. Tsuna l'encouragea d'un signe de tête. Alaude s'engagea sur l'échelle et ouvrit la trappe. Il plissa les yeux face à la lumière du soleil. Juste une seconde... du soleil ?

    Alaude ne peut s'empêcher d'écarquiller les yeux en voyant qu'il se trouvait sur le toit du manoir, ombragé juste ce qu'il fallait par les quelques arbres immenses autour de l'immense bâtisse. Il monta les dernières marches et marcha sur le toit.

    - Cela vous va ?

    Alaude baissa son regard vers le jeune Decimo. Tsuna avait passé juste la tête à l'extérieur, après s'être rassuré d'avoir fermé la petite porte. Alaude acquiesça, sans rien laisser passer dans son regard. C'était juste parfait. Le sourire de Tsuna s'élargit.

    - J'ai déjà surpris Hibari à s'endormir sur le toit, s'expliqua Tsuna. Très peu de personne viennent ici. Même Mukuro ne connaît pas cet endroit. Vous n'y serez pas dérangé.

    Alaude acquiesça de nouveau et ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il s'aperçut que le jeune avait disparu et avait laissé la clé de la porte juste à côté de la trappe. Alaude la prit. Sûrement une manière de dire de fermer la porte à clé, une fois qu'il partirait. Alaude haussa les épaules et mit la clé dans la poche de son imperméable avant de se coucher sur la toiture du manoir.

    L'homme dans l'ombre grimaça. Leur mission n'allait pas être facile. La cible était toujours surveillée. Il le savait pour avoir vécu plus de cinq mois au manoir. Il savait comment ses hommes régissaient et le protégeaient. Cela n'allait vraiment pas être facile... Mais bon peu importe... Leur deuxième mission allait être plus simple.

    Le piège était enfin mis place.

    Il eut cette fois un rictus victorieux.

    Dans moins d'une heure, la première génération des Vongola aura disparu.

    Omake n°3

    Giotto profita du silence et du départ d'Alaude pour poser une question au gardien du Brouillard.

    - Je suis assez étonné du fait qu'aucun gardien n'ai jamais essayé d'entrer dans la chambre du gardien du Nuage...

    Le sourire moqueur de Mukuro revint sur ses lèvres.

    - Oya, oya... vous croyez vraiment que je n'ai rien essayé ?

    Flash-back ( 1 an et demi auparavant)

    Mukuro scruta les couloirs, regardant si personne ne s'y trouvait. Il ne voulait pas que quiconque ne se rende compte de sa présence. Sinon tout son plan tombait à l'eau. Il s'entoura d'une illusion qui masqua sa présence et marcha vers la porte convoitée. Il crocheta tous les cadenas. Après avoir entendu le dernier "clic" qu'il espérait tant, il se redressa et avec un sourire de victoire, il posa sa main sur la poignée et ouvrit la porte... quand il sentit une menace dans son dos. Il eut juste le temps de s'écarter pour que la menace en question, qui brisa l'illusion dont il s'entourait, s'encastre dans la porte. Avec espoir il vit la porte s'ouvrit sous le coup, mais celle-ci s'arrêta brusquement. Il remarqua une autre chaîne qui empêchait la porte de révéler les secrets de la pièces. Une autre sécurité... Mukuro leva le regard vers la menace qui n'était qu'autre qu'un tonfas, toujours encastré dans la porte. Avec un peu de chance, l'arme devait avoir fait un trou dans la porte et s'il le retirait il pourrait voir le contenu de cette chambre. Une minute... un tonfas ?

    Mukuro se retourna et vit à quelques mètres de lui, un jeune homme aux cheveux corbeaux, vêtu de son uniforme scolaire, sa veste juste posée sur les épaules, un brassard rouge épinglé sur la manche. Zut... la personne qu'il devait le moins rencontrer...

    - Oya, alouette... Tu rentres plus tôt de ta tournée d'inspection...

    - ...

    - Te serais-tu lassé de ta chère Namimori... je devrais peut-être prendre ta place au sommet, Kufufu...

    - ...

    Pas bon... il ne répondait même pas à sa provocation... Mukuro voyait la colère briller dans les yeux du préfet. Mukuro leva élégamment un sourcil. Un telle colère pour avoir essayé d'ouvrir sa chambre ? Cela lui donnait encore plus envie de savoir ce qu'elle cachait...

    - Je... vais te mordre... à mort !


    Tsuna soupira et regarda la pile de paperasse qui s'amoncelait de plus en plus sur son bureau. Si ces gardiens essayaient d'égaliser avec le Mont Fuji, ils étaient bien partis ! Tsuna espérait juste que rien d'autre ne lui tomberait dessus aujourd'hui. Soudain un grondement se fit entendre. Il l'ignora royalement, ayant d'autre chose à faire. C'était sûrement Lambo et Gokudera... Puis un autre plus violent. Tsuna se redressa essayant d'écouter d'où venait ces bruits. Un troisième plus brusque et semblait-il plus proche, se fit sentir... La pile de papier qui tenait en équilibre précaire sur le coin de son bureau s'étala sur le sol sous les tremblements du manoir. Tsuna se précipita hors de la pièce. Étaient-ils attaqué ? Qu'allait-il faire ? Ce n'était pas la première fois que cela arrivait, mais Tsuna doutait toujours un peu de ce qu'il devait faire... La vie de ces amis et de ces hommes étaient en jeu dans ces cas-là. Il vit alors au loin, Gokudera courir dans sa direction. Tsuna remarqua qu'il avait sorti son système CAI et que Uri était perché sur son épaule feula dans la direction derrière son maître

    - Hayato !

    - Jyudaime ! S'écria Gokudera. Retournez dans votre bureau, on s'occupe de ça, ne vous inquiétez pas.

    - Qu'est-ce qu'il se passe ?

    Gokudera parut hésiter.

    - Rien... rien de grave... on s'en occupe, Jyudaime...

    Tsuna plissa les yeux. Il détourna les bras de Gokudera qui voulait l'empêcher d'aller plus loin et se précipita vers l'entrée du manoir.

    - Non, attendez, Jyudaime !

    Tsuna n'eut cure des cris désespérés de Gokudera et fit face... à l'apocalypse. Ses yeux s'écarquillèrent en voyant l'escalier qui menait aux étages inférieurs complètement détruit. La tapisserie était fichue, les lustres à l'entrée était tombés, le verre qui les composait étant à présent éparpillé sur le sol. Tsuna pouvait également voir ce qu'il se passait dans les autres pièces, les murs ayant disparus. Un autre grondement se fit entendre, dans les profondeurs des couloirs. Tsuna n'attendit pas une seconde et s'y enfonça, Gokudera sur ses talons. Et là, il vit les deux responsables.

    Mukuro et Hibari se tenait l'un en face de l'autre, armes à la main et repartirent dans leur combat, disparaissant et réapparaissant, selon s'ils voulaient se battre à la vitesse humaine. Tsuna put voir, Kusakabe et Ken qui essayaient de calmer leur chef respectif, tandis que Yamamoto et Ryohei avaient sorti leur boite-arme et attendaient une ouverture pour pouvoir séparer les deux combattants. Mukuro esquiva une attaque d'Hibari, qui détruisit le mur. Cette énième destruction eut raison du calme latent que Tsuna essayait d'instaurer dans son esprit. Il sortit ses gants, les enflamma et se précipita sur les deux combattants.


    Quand Hibari se réveilla, il se trouvait son corps emprisonné dans la glace, avec juste sa tête à l'air libre. La Percé du Point Zéro de Sawada Tsunayoshi. Il se souvint que le jeune boss s'était interposé dans leur combat avec la tête d'ananas et les avait assommés au bout de quelques minutes. Il essaya de se dégager, mais n'y arriva pas. Il releva les yeux et vit alors le jeune boss, les bras croisés, la flamme toujours présente sur son front, et qui semblait attendre.

    - C'est bon, réveillé, Kyoya ? Fulmina la voix de Sawada Tsunayoshi.

    Hibari tiqua à l'entente de son prénom... C'était bien la première que l'herbivore... non l'omnivore, maintenant... utilisait son prénom. Il n'eut pas le temps de s'en formaliser qu'il entendit un ricanement à côté de lui et vit que la tête d'ananas était exactement dans la même situation que lui.

    - Savez-vous, gronda Tsuna alors que ses deux gardiens reportaient leur attention sur lui, que vous avez détruit, près d'une cinquantaine de salles, dont l'entrée, que la moitié du jardin est fichu, que certains planchers sont complètement à refaire ? Bref... pourrais-je en savoir la raison ?

    Les deux gardiens se regardèrent et Hibari déclara :

    - La tête d'ananas a voulu s'introduire dans ma chambre. Je voulais lui apprendre le respect des propriétés privées.

    - Je me disais qu'il y avait certainement quelques chose d'intéressant pour que tu la sécurise à ce point, Kufufu.

    Tsuna garda le silence pendant un instant puis n'en pouvant plus il explosa :

    - VOUS VOULEZ DIRE QUE VOUS AVEZ DÉTRUIT PLUS DE LA MOITIE DU MANOIR POUR UNE QUESTION DE CHAMBRE ?!

    Fin Flash-back

    - Depuis, finit Mukuro, Tsunayoshi a décrété l'interdiction d'entrer dans les chambres des uns des autres sans une autorisation préalable du propriétaire. Mais les jours suivants j'ai bien cru que Tsunayoshi allait mourir sous la tonne de paperasse qui est arrivée après. Moi et l'alouette avons réussi à s'éclipser pendant une dizaine de jour à ce moment-là, on a eut de la chance.

    Puis il reprit une gorge de café. Giotto se massa les tempes. Les gardiens de son petit-fils étaient vraiment stupides pour le pousser à ce point dans les derniers retranchements.

    OoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO

    Keiyner : Et voilà pourquoi personne n'a jamais tenté d'entrer dans la chambre d'Hibari jusqu'à Tsuna ^^ Et voici également la raison pour laquelle Hibari ne contredit pas Tsuna quand il l'appelle par son prénom ^^ Il est en mode boss xD

    Alors voilà un très long chapitre ! Je crois que c'est l'un des plus longs... Et normalement il aurait dû être encore plus long vu que je n'avais pas fini ce que je voulais faire, mais je me suis dit qu'il aurait été trop long... Et puis ça vous fait un chapitre en plus sur ce qui était prévu donc une semaine de lecture de plus alors ne ragez pas ^^

    Allez à la semaine prochaine !

    Ciaossu !


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